Le 14 février, pour la saint Valentin que mon mari ne pense jamais à fêter, on a eu pour la troisième année de suite droit à une part de gâteau avant le repas.
Ce jour là on fête l'anniversaire de Marika qui d'ordinaire rentre chez elle (dans sa misérable boarding house) dès qu'on se met à table pour le dîner vers 19h. Exceptionnellement on a commencé le dîner par un chant d'anniversaire et un soufflage de bougie et on a avalé une part de gâteau avant même le repas. Marika a pu ensuite filer 10 minutes plus tard en nous laissant devant riz fris et brocoli (un classique pour nous!). Vite fait bien fait mais ca marque le coup! Joyeux anniversaire indispensable Marika!!
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La fin janvier a été rude. L’épidémie de grippe qui s’est abattue sur Hong Kong nous a atteint les uns après les autres… sauf Pierre alors même qu’il n’avait pas école puisque le gouvernement de Hong Kong avait décidé de fermer toutes les maternelles pour tenter d’enrayer l’épidémie. C’est donc avec un certain soulagement et l’espoir de se requinquer qu’on a accueilli le break du nouvel an chinois. Une semaine à Bali. Le plan parfait : chaleur, soleil, mer, verdure, des hôtels avec piscine pour occuper les enfants, pas grand-chose au programme… bref, juste ce qu’il nous fallait pour nous remettre sur pieds. Pour ce coup-là, le Sandra tour avait fait simple, avec juste deux étapes. Quelques jours en bord de mer, à Seminyak, et le reste à Ubud, centre culturel et touristique de Bali. Aucune chance de nous éloigner des lieux touristiques pour partir à l’aventure et, vu notre état de fatigue, cela nous semblait parfait. Bali est une ile assez étonnante. C’est vert. Très très vert, avec une jungle luxuriante qui envahit tout. Et c’est joli. Les balinais cultivent l’art du mignon, du tout doux. Les jardins sont bien peignés, les cours d’eau font entendre leur musique, des fleurs sont disposés dans les moindres recoins, les temples sont peuplés de statues moussues de monstres gentils… Tout cela est accentué par le tourisme, certes totalement envahissant dans les deux lieux où nous avons été, mais qui est très orienté new age et écolo. Tout est dédié au surf ou au bien-être et les mots clés sont nature, bio, vegan, yoga, spa, etc. En fait, c’est un genre d’Ibiza, mais avec de la jungle et des australiens à la place des allemands (bon, du coup, il faut ajouter bière et tatouages à la liste de mots-clés). On a des enchainements de boutiques trendy et de restaurants à la décoration soignée, entrecoupés de temples colorés. Faut avouer que tout cela a un côté agréable. Ce qui l’est moins, c’est la circulation intense qui règne dans ces rues étroites. A moins de louer des scooters (impossible pour nous avec les enfants), le seul moyen de circuler est de trouver un chauffeur qui fait le taxi. Pas si facile et il vaut mieux le réserver à l’avance. Une fois entassés dans sa grosse voiture, il faut prendre son mal en patience dans les invraisemblables bouchons. C’est pénible car cela limite pas mal les déplacements et il n’y a guère d’alternative car nos deux petites villes étant tout de même bien étendues, circuler à pieds trouve rapidement ses limites. Après la grippe, on a enchainé avec des rhume ou bronchites qui ne nous ont pas incités à en faire beaucoup plus que le minimum, et la chaleur humide a anéanti une bonne partie du peu d’énergie qui nous restait. On a donc passé quelques après-midis au bord de la piscine, les grands à somnoler, les petits à alterner rigolades et engueulades. Mais on n’a pas été totalement inactifs pour autant. La grande découverte des premiers jours à Seminyak, c’était le surf. On a inscrit les deux grands le premier jour pour une initiation. Quelques explications sur la plage et hop, à l’eau, chacun avec sa planche et son coach. La plage est immense et les rouleaux assez impressionnants. Mais l’eau est hyper chaude. Les coachs tirent les enfants dans les vagues jusqu’à avoir de l’eau jusqu’au cou, retournent les surfs en direction de la plage, attendent le moment optimal et boum, ils les lancent sur la vague comme des torpilles. Il ne reste plus aux apprentis surfeurs qu’à se mettre debout et se laisser glisser jusqu’à la plage. Ils ont réussi dès les premiers coups et ont enchainé les aller-retours sur un rythme endiablés. Ils étaient ravis. Alors ils ont remis ça le lendemain, accompagnés de leur petit frère et de leur père. Pierre ne sachant pas encore nager, son coach perso le surveillait comme le lait sur le feu, se précipitant à chaque chute pour tirer de l’écume le gamin hilare et crachotant. Moi, j’ai juste trouvé ça totalement épuisant d’avoir à lutter contre les vagues. Mais on s’en est tout de même tirés honorablement, avec quelques longues glissades à notre actif. A Ubud, il n’y a pas la mer. Le programme a été un peu plus culturel, avec une montée en puissance au fil des jours, à mesure que nos rhumes s’estompaient et nos forces nous revenaient. Quelques temples (du mignon et des statues de monstres tout partout), un zoo qui accueille quelques dragons de Comodo, un grand morceau de jungle où des colonies de singes ont établi leur campement, des rizières aux couleurs survitaminées, quelques musées (masques utilisés dans les spectacles de danse traditionnels, marionnettes indonésienne, peintures…). On s’est aussi fait deux spectacles. Le premier était un théâtre de marionnettes d’ombre. Ce genre de prestation ayant généralement une durée totalement dissuasive, on a suivi les conseils du Lonely Planet qui conseillait un endroit proposant une version édulcorée. On s’est retrouvé dans une petite échoppe vendant un peu de tout, avec quelques sièges installés au fond. On était les seuls spectateurs, mais ça n’a pas altéré l’entrain du maître marionnettiste. On a donc pu suivre, au son des percussions, les aventures de deux rois qui se disputaient à mort sur la bonne façon de faire une cérémonie religieuse (si j’ai bien compris). Les trois enfants se sont endormi en moins de vingt minutes… On a vu le deuxième spectacle le tout dernier soir. Un spectacle de danse. Un cœur d’une cinquantaine d’homme s’occupait de la bande son, à base de chants simples et d’onomatopées rythmées. Les danseurs, eux, nous ont joué l’histoire de cette pauvre Sita enlevée par Ravana que les enfants commencent à bien connaître maintenant. On est parti avant la fin vu qu’Ulysse, dans une gerbe immense et odorante, a choisi ce moment pour annoncer haut et fort l’arrivée de l’épidémie de gasto, qui heureusement a été vite circonscrite. Nous voilà de retour à Hong Kong, encore 3 jours de vacances pour les enfants qui ne reprennent l'école que jeudi. Mais nous on va au travail après quasi 2 semaines off. Tous les matins, c'est le même rituel sur le pont piéton qui lie la station de métro et l'université Lingnan où Matthieu et moi travaillons. Des petits groupes d'habitants de grandes tours du coin font leur gym. Il est tout juste 8h quand j'arrive à leur niveau, après avoir laissé les enfants au bus pour l'école. Ce qui est épatant c'est que l'endroit est très glauque et surtout au dessus d'un espace arboré où il serait quand même beaucoup plus agréable de sociabiliser. Mais non, les chinois préfèrent se mettre au milieu du passage des piétons qui sont du coup obligés de décrocher de leur téléphone pour zigzager entre les grappes de gymnastes. Il faut faire attention de ne pas shooter dans leur petit poste audio qui diffuse une musique stridente qui rythme leurs mouvements. Tout ça n'est pas très zen surtout que comme la fac est non fumeur le sol est souvent jonché des cigarettes et autres détritus que les étudiants souvent étrangers ont laissé là après leur réunion de la veille. On arrive ensuite au sas d'entrée de l'université qui jouxte la piscine. Elle vient d'être re-remplie après les deux mois d'hiver (cette année très doux, on a pas sorti les chauffages d'appoint). Mais je doute que quiconque y mette un pied avant le mois d'avril. La vue est typiquement hong kongaise, des tours hautes (30 ou 40 étages) avec des toutes petites fenêtres souvent calfeutrées par du bordel. Mon bureau n'est plus qu'a 50 mètres, au 3ème étage, la fenêtre en haut à gauche. Matthieu est au deuxième. Le bureau d'à côté (gauche) est déjà allumé, mon collègue directeur du master de finance est un lève tôt. Je m'oblige à monter les escaliers à pieds, phénomène très rare ici. Il y a souvent la queue devant les ascenseurs car même les étudiants qui vont au premier étage le prennent. Et voilà arrivée, c'est parti pour une journée de bureau. Il faudra que je file vers 17h30 maintenant il faut rentrer tôt pour faire les devoirs. S'il faut compter 10 minutes pour Ulysse qui a compris l'intérêt de faire les choses vite, il faut souvent passer au moins 30 minutes avec Avril. Les tables de multiplication, les conjugaisons et des mots à écrire sans faute: il est rare d'arriver au bout sans une ou deux prises de tête sur le thème j'aime pas, je sais pas....
Je laisse derrière moi le campus (toujours un peu en chantier depuis la tempête de Mangkhut qui a mis à terre pas mal d'arbres) et file dans l'autre sens. |
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