Nous n'avons pas résisté à grimper en haut de la tour Eiffel du Parisian casino. L' occasion était trop belle nous disposions d'un coupon d'entrée gratuit pour le premier niveau, le billet coute quand même 12 euros (mais inclut le sommet). Une vue sur les casinos alentours et un cliché immortalisant notre visite. Vous noterez la grille remplie de cadenas.. so French! Nous avons enchainé avec Studio City, un casino/entertainment center qui offre des spectacles de magie et un simulateur de vol dans une batmobile (de Batman). On a tout fait. Pas de photos hélas.
Juste un cliché de Pierre (et Thomas) avec le magicien vedette du spectacle hallucinant type "David Coperfield" où ont disparu devant nous (on était au premier rang) pelle mêle deux motos, 4 bonhommes, où est apparue une voiture de course, où le magicien s'est volatilisé d'un caisson en feu... Bref on en a eu plein les yeux.
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Ulysse a perdu sa première dent, en bas à droite. La petite souris a été au rendez vous la nuit suivante.
De nouvelles responsabilités arrivent avec cet événement: Ulysse doit maintenant se laver les dents le matin en plus du soir. Mais il attend de voir le blanc de la nouvelle dent qui pousse pour s'y mettre. Le week end dernier, nous sommes allés à Macao, au Galaxy Hotel pour profiter du Grand Resort Deck. C'était prévu de longue date ... il faisait malheureusement moche. Il a néanmoins plu moins qu'à Hong Kong où, apparemment, il pleuvait des seaux d'eau. Mais il pleuvait un peu quand même et la piscine/plage sous la pluie c'est quand même moins bien que par temps ensoleillé. On a retrouvé Lucas et Thomas pour une journée de l'ouverture à la fermeture dans cet ensemble de piscines, toboggans, circuits d'eau, le tout dans une ambiance assez surréaliste, une plage avec du sable, la présence de sirènes et de divers animaux aquatiques. Les enfants s'en sont donnés à coeur joie en dérivant dans les couloirs d'eau et dans les toboggans. Il fallait faire la queue alors qu'il y avait pas grand monde car un surveillant n'autorisait qu'un départ à la fois alors qu'il y avait 3 toboggans et attendait que le baigneur soit arrivé de peur d'un accident. La "précautionite" aigüe des chinois commence à me taper sur le système ... On a patiemment attendu notre tour aussi pour faire de la grosse boule en plastique. Bilan de la journée: notre peau était toute ramollie et bien javellisée, les enfants bien claqués (des sushis et au lit) et les parents avaient presque pu discuter entre eux en laissant les 4 grands se gérer entre eux. Il faudra y retourner quand il fera plus beau, en septembre prochain...
Il pleut, sans discontinuer ou presque. Depuis 10 jours. Les alertes sur notre téléphone s'enchaînent: thunderstorm, black rain, red rain, landslide, flooding. Hong Kong sous la pluie c'est moins rigolo. Tout le monde est agglutiné sur les ponts pour ne plus circuler dans la rue, les parapluies des autres vous goutent sur la tête. Le métro répète que "due to heavy rain, the floor is wet and may be slippery".
Les enfants ne peuvent plus sortir et sont comme des balles le soir après l'école. Les cours de tennis et de foot sont annulés... ca à la limite cela rend les enfants contents car ils saturent un peu. Il faut que cela s'arrête car dans 10 jours, c'est les vacances: les grands ont 3 jours d'un camp en extérieur, sous la pluie cela sera moins réjouissant. Suite de notre grand week end à Taipei. Au menu de cette seconde partie, pour commencer : le zoo. Rien de bien excitant là-dedans, mais c’est accessible en métro, et ça fait toujours une bonne demi journée d’occupée sans faire hurler les enfants. Tout de même quelques pépites dans la collection du zoo de Taipei : des panda (mais ça, on est déjà blasés) et des koalas (une première, je crois pour nous). L’avantage du zoo, c’est aussi qu’il est très proche du départ d’un immense télécabine qui nous emmène sur les hauteurs dominant Taipei. Le voyage est très chouette, au dessus de la verdure, et de là-haut on a une jolie vue, depuis un petit village touristique, avec - forcément - ses vendeurs de bouffe en tout genre qui occupent les deux côtés de la voie. Mais tout est paisible, un peu comme un petit village de France, des Alpes ou d’ailleurs, en plein été, sur la route des vacances. On s’est offert une petite heure de promenade avec des enfants pleins de bonne volonté, même après leur déambulation matinale au zoo. Là, on peut voir à quel point Taipei est petite, aérée, entremêlée de collines verdoyantes… et dominée par LA tour qui trône définitivement au-dessus de ce petit monde. Dernière activité de la journée : sortie nocture au spectacle. Sandra m’avait envoyé un lien internet en me disant qu’il y avait un spectacle de cirque à Taipei et que je n’avais qu’à réserver des billets. Ce que j’ai fait consciencieusement en choisissant, malin que je suis, le samedi soir parce que c’était un bon jour et que, le samedi, exceptionnellement, le spectacle ne dure non pas 1 heure et demie, mais juste une heure, ce qui est mieux pour les enfants. Forcément, il y avait une astuce que - forcément - je n’avais pas vu : le samedi soir, c’était pas cirque, mais opéra chinois. Passé le moment de deception que les enfants ont absorbé sans trop de difficulté (ils sont bons publics de toute façon), nous voilà installés pour l’opéra et se disant qu’au moins ce sera une chose de faite et qu’on pourra cesser de dire que quand-même-il-faudrait-qu’on-aille-se-taper-un-opéra-au-moins-une-fois. C’était l’histoire de deux méchants démons féminins qui descendent sur terre pour séduire un brave et naif jeune homme. Ca commence par des échanges d’amabilités : « mesdemoiselles, vous êtes bien loin de chez vous, voulez-vous que je demande à un pêcheur d’approcher sa barque pour qu’il nous ramène au village », « vous êtes vraiment aimable, ce serait un honneur et un plaisir », « ah, mais j’aperçois un brave pêcheur, je vais le héler », « prenez garde à ne pas tomber en montant dans l’embarcation », « bigre, voilà la pluie, nous allons être mouillés », « mais je vous en prie, partagez mon ombrelle », « Ah, enfin, la pluie cesse, rangeons notre ombrelle », « nous voilà arrivés, j’habite cette grande maison là bas, c’est une bien humble demeure, mais je se serai honoré de vous y recevoir pour boire un thé un jour prochain », « l’idée de fouler le sol de votre domaine nous comble d’aise, nous passerons lundi », « [en aparté] houlàlà, il faut que je pense à demander à la bonne de faire le ménage rapido » (fin du premier acte = 20 minutes). Début du deuxième acte, arrive un vieux prêtre avec une loooongue barbe blanche qui discute avec le jeune homme pour lui dire qu’il est vraiment trop stupide d’avoir épousé l’une de ces femmes (ha ? Il est marié ? Déjà ? Soit le texte a été sévèrement coupé, soit l’invitation à prendre un thé avait un sens caché qui nous a échappé). Bon, bref, il est hors de question qu’il continue de fréquenter ces deux matrones. Du coup, les deux vilaines démons (démones?), déboulent furibardes pour récupérer le coeur naïf conquis de haute lutte en menaçant d’envoyer leurs sbires inonder toute la contrée (ces derniers semblent en effet avoir le pouvoir de contrôler les eaux). Mais le vieux tient bon et envoie les gentils gardiens des cieux combattre les méchantes et leurs gros bras. Là, on en est à un un peu plus de la moitié du spectacle. L’orchestre à montré l’étendue de sa maitrise des cymbales, tambours et flutes chinoises, et les acteurs ont déclamé leur texte. En gros, ça consiste à scander le livret avec des fins de phrases qui montent dans les aigus, en gardant toujours une expression figée et sans jamais - autant que faire se peut - ouvrir la bouche. Une fois que les acteurs, quasi immobiles, se sont jetés deux répliques à la figure, il un y a un mouvement de scène, soudain et rapide, où les acteurs changent de position en glissant aussi vite que possible sans jamais - autant que faire se peut itou- lever les pieds du sol. Le tout n’est pas désagréable, une fois passé le premier choc auditif (et avant que l’ennui lié à la répétition ne vienne frapper), d'autant que les costumes sont vraiment très beaux. Mais revenons à l’histoire : le vieux prêtre ayant lancé ses pieux guerriers pour contrer les noirs dessins des infâmes tentatrices, il s’en suit une épique bataille rangée, en une dizaine de tableaux alliant chorégraphie, acrobatie et kung-fu. Du coup, c’était beaucoup plus accessible pour nous, et surtout pour les enfants (et satisfaisant pour mon égo : je savais bien que j’avais réservé du cirque et pas autre chose…). Alors que les forces entre les deux camps semblent biens équilibrés, une flèche aussi rapide que traitresse vient tuer la plus forte des deux méchantes. Soudain, en 10 secondes, la méchante meurt, tout le monde semble content, salue brièvement et c'est fini. Manque de pot, Pierre et Ulysse n’ont pas résisté à la première partie et dormaient déjà depuis longtemps, terrassés par leurs longues de marches de la journée, l’heure tardive et l’art lyrique chinois. Après cette journée, il nous restait encore à visiter des temples en centre ville. Tous richement décorés, dans un style différent de ceux que l’on peut voir sur le continent, avec des lampes en papier de riz joliment peintes (on en aurait bien rapporté, mais impossible de savoir où ça se vend). Ensuite, un petit tour dans un musée d'art moderne avec une expo d'une série de tortues faites avec des sacs de riz et décorées de fanions et drapeaux et une installation qui envoyait à intervalles réguliers une brume dense et très humide (succès garanti). Pour clore le tout, un dernier passage dans un marché de nuit, pour voir les restaurants, où l’on sert des soupes de serpent : le menu est visible, vivant et en cage, à l’entrée. Pas le temps de s’attabler (mais surtout pas très envie), il nous fallait filer à l’aéroport. Lundi 29 mai, jour férié… Où donc passer ce long week end. Le Japon c’est trop loin, la Corée plus encore, le Vietnam on y était à l’automne, pour la Chine il faut s’y prendre bien en avance car les enfants n’ont pas de visa. Pourquoi pas Taiwan. L’île n’est pas connue pour ses ressources touristiques mais les échos qu’on a glané ici ou là semblent évoquer une agréable douceur de vivre. Va donc pour Taipei (en si peu de temps, il n’est pas raisonnable d’espérer visiter plus que la capitale). Et bien, oui, Taipei, c’est sympa. Certes, la ville ne regorge pas de monuments époustouflants et porteurs d’Histoire qui mériteraient qu’on se pâme à chaque coin de rue, mais il y a tout de même de quoi s’occuper. Certes, les rues ne regorgent pas de petits trésors d’architecture, ni de perspective glorieuses, et encore moins de ruelles charmantes qui nous donnent envie de s’y installer à jamais pour couler des jours tranquille. Mais se promener dans Taipei n’est pas pour autant désagréable, loin s’en faut. C’est effectivement paisible, aéré, très peu dense et sans trafic routier excessif, ce qui (vous commencez à le comprendre maintenant si vous suivez le fil de ces billets depuis le début) suffit à apparaitre paradisiaque pour qui vit à Hong Kong. Il y a un petit côté japonisant (du moins Tokyoïte) : c’est pas franchement joli, mais c’est agréable. Il y a d’ailleurs une bonne raison à cela, Taïwan ayant été occupé longtemps par les japonais, ces derniers ont imprégné l’architecture, la gastronomie et, semble-t-il, un peu de la mentalité locale (comme le fait qu'il n'y a presque aucune poubelles dans la ville, qui est pour autant très propre). Mais on n’était pas là que pour flâner : il s’agissait bien d’écumer les ressources locales pour cocher le maximum de highlights listés dans notre guide. En route donc pour une visite de Taipei. Ca commence par une petite grimpette en haut de la colline de l’éléphant (parce qu’elle a la forme d’un éléphant si on la regarde sous un certain angle - mais sans doute faut-il aussi le faire un jour de pleine lune en clignant rapidement des yeux car la ressemblance n’a rien de bien évidente). La montée est un peu sportive mais pas très longue et entièrement dans la verdure. Forcément, ce que l’on gagne une fois arrivés en haut, c’est une vue sur la ville… c’est-à-dire sur pas grand chose car le peu de bâtiments un tant soit peut distinctif est écrasé par LA tour. Elle est immense, bien sûr (elle vient tout juste d’être jetée à bas du trône - Ô combien instable - de la tour la plus haute du monde), mais elle l’est d’autant plus qu’elle est la seule de son acabit dans une ville où les bâtiment sont plutôt bas. On dit que son architecture évoque un bambou, avec ses anneaux de croissance qui portent de petits bourgeons (oui, bon, soit, mais un bambou carré alors). Après cette escapade sportive, direction le mausolée de Tchang Kaï-chek. C’est un pâté carré planté au milieu d’une immense place vide (les mesquins diraient que ça fait penser à Tienanmen, mais en plus petit). Il y a, ici et là sur la place, des groupes de jeunes gens qui répètent des chorégraphies : certains avec des grands drapeaux, d’autres avec une fanfare, d’autres encore avec des fusils (en bois) qu’ils jettent en l’air comme des majorettes. A l’intérieur du mausolée, il n’y a rien sinon deux soldats, parfaitement immobiles et aux casques étincelants, qui gardent consciencieusement une statue géante de Tchang assis dans un fauteuil avec un air bonhomme. On a trainé là jusqu’à l’heure de la relève de la garde. Arrivent donc deux soldats frais accompagnés de deux gradés. Tous avancent avec une démarche, disons, toute particulière. Il ne s’agit pas de se déplacer au ralenti, mais plutôt de décomposer tous les mouvements en des saccades brusques suivies de moments de suspension immobile. Ils vont jusqu’aux deux plantons, saluent, les nouveaux remplacent les anciens et tout le monde repart. Cette petite manoeuvre, déployée sur une vingtaine de mètres à tout casser, dure tout de même près d'une demi-heure. Une fois l’opération terminée, un simple vigile vient réajuster la position des deux pauvres gars qui vont jouer les statues pendant l’heure qui suit. Une fois cette séquence culturo-historique passée, il a fallu divertir les enfants. Direction donc un des nombreux marchés de nuit, où nous attendait une activité toute Taiwanaise. Au milieu des étals de beignets, coques de téléphone portables, tofu, T-shirts, soupe, vaisselle, brochettes de pieuvres et bijoux de jade en vrai plastique, on trouve à intervalle régulier des genres de pachinko pour enfants. Assis sur des petits tabourets devant une machine clignotante, on les dote de 3 paniers de grosses billes en plastiques avec lesquelles ils alimentent (selon les versions), un gros pistolet, un ressors genre flipper ou un toboggan, dans le but de dégommer des figurines. C’est pas bien compliqué, et qu’on réussisse ou pas, c’est pareil. A la fin, quoi qu’il arrive, les gamins peuvent faire leur choix parmi une selection des pires cochonneries de jouets en plastique produits de l’autre côté du détroit de Formose. Les machines sont toutes vieillottes, déglinguées et mille fois rafistolées, et du coup, c’est rigolo de regarder nos enfants s’appliquer là dessus avec le plus grand sérieux du monde. C'était annoncé dans un précédent billet : Sting était de passage à Hong Kong, et on y était... comme beaucoup de français. Le monde est petit à Hong et encore plus dans ce genre d'événement. C'était dans une salle vraiment immense du centre de conférence de Hong Kong Island où on n'était jamais allés, avec un public qui peut se lever, aller, venir et même prendre des photos sans risquer de voir un jeune employé de la salle de concert fondre sur les dangereux impertinents en expliquant à voix basse que non, vraiment, on n'a pas le droit de faire ce genre de chose, afin de ne pas déranger le public et les artistes. Je ne sais plus si cela a déjà été raconté : pendant le concert de Emir Kusturica, il y a quelques mois, il m'a été demandé d'attendre la fin de la chanson pour re-rentrer dans la salle après que j'en soit sorti pour aller aux toilettes... un peu bizarre d'avoir à attendre sagement que la bande d'hurluberlus défoncés à la Heinekein-vodka finissent d’éructer leurs pitreries punkoïdes pour rejoindre furtivement ma place. Bref, rien de tout cela pour Sting. Rien que du normal, rafraichissant à Hong Kong. Quant au concert, c'était pas mal du tout. Il se défend bien le vieux Sting : belle voix, plein d'énergie et diablement sexy. Pour l'occasion, il était flanqué de son fiston, qui chante plutôt pas mal, mais qui - disons le comme ça - n'a pas hérité de la totalité du potentiel physique de son papa. Cela faisait longtemps que je me disais qu’il fallait aller au Heritage Museum. En plus d’une galerie spéciale pour les enfants, il y a une expo sur Bruce Lee. Direction donc Shatin avec les grands parents paternels. Un dimanche normalement ça devrait le faire, il faisait beau et donc j’espérais qu’il n’y aurait personne. Hélas, triple hélas c’était sans penser au fait que le musée accueillait depuis une semaine à peine l’exposition annoncée partout à coup de campagne de pub sur le LOUVRE. Et oui le Louvre à Hong Kong. Une queue de dingue s’étirait devant. Des familles avec enfants jeunes s’embarquaient dans une attente à vue d’œil de plusieurs heures. Nous n’étions pas là pour cette exposition temporaire et donc regardions avec désespoir cette foule quand tout d’un coup, j’ai identifié un signe : entrance for children gallery. Une entrée spéciale pour ceux qui voulaient tout simplement aller dans le truc pour les enfants. Alors évidemment cet espace pour enfants était devenu un plan B pour un certain nombre de personnes avec enfants qui ont abandonné leur plan A sur l’exposition du Louvre, du coup la galerie était bondée, pas juste de gamins, d’accompagnants qui occupaient tous les espaces, y dormaient ou y regardaient leurs téléphones. Du coup c’était pas très agréable. En plus même vide l’espace était un peu décevant : pas grand-chose à faire à part un stand de reconstitution façon puzzle de poteries prétendument récupérées dans des fouilles archéologiques, des écrans videos avec des pseudo jeux (quand il y a personne c’est souvent nul mais là un écran pour 10 gamins c’est franchement lourd. La bonne surprise c’est que la galerie donnait dans le musée de sorte qu’il était possible de visiter les expositions (y compris celle du Louvre) en court-circuitant la queue : dingue non ! J’imagine pas si cela se passait à Paris, l’énorme bordel.
On a visité l’expo de Bruce Lee, pas grand-chose au-delà de quelques micro films de bagarres, des photos, des costumes de film. Ouf, on n’est pas venu jusqu’à là pour rien. Mais on ne reviendra pas !! sauf si il y a une super expo car on sait comment couper la file d’attente !! Nous avons opté pour le bateau pour nous rendre à Stanley en compagnie des parents de Matthieu. Ca change du bus et cela permet de voir un peu les paysages de la côte ouest de l’île de Hong Kong. Le timing est un peu nul : départ à 12h15 et ça dure une heure et demi en partance de TST. On a mangé des sandwichs affalés sur les banquettes du bateau qui ressemble à un bateau à voile mais est évidemment un bateau à moteur. Ca passe plutôt vite mais j’imagine que les enfants ont fait du téléphone car j’ai le souvenir d’avoir pu échanger des mots d’adultes lors du périple, ce qui est quand même relativement rare avec les enfants si il n’y a pas d’objet électronique dans leur main. Bref, on est passé par Aberdeen et Repulse Bay. Certaines tours sont ahurissantes : des blocs énormes posés à flanc de montagne. Il y a quelques lotissements où les habitations sont de 2 ou 3 étages. Ca doit couter très cher alors même que rien n’est accessible à pied mais bon c’est sans doute cela le luxe à Hong Kong. On est arrivé en plein French May sur la place de Stanley. Le podium de la place du Village (en fait le shopping center) faisait défiler des gamins qui faisaient du saxophone. Certains avaient 5 ans tout juste. Je n’imagine pas les efforts qu’il faudrait dépenser pour qu’Ulysse prenne des cours de musique. Il faut maintenir argumenter pendant des heures pour qu’il aille au foot alors qu’il y a encore 2 mois c’était son truc préféré dans la vie (après Mario et Pokémon Go quand même). On a étrenné la canne à pêche made in Japan que l’on avait acheté quelques semaines plus tôt. L’honneur a été sauf : un petit poisson a eu la bonne idée de mordre à l’appât japonais lui aussi (une espèce de perle, j’espère imputrescible à l’odeur de crevette vendue dans un petit bocal). On pourra dire : on a péché à Hong Kong !!
La nourriture en Chine c’est très important. Quand les chinois vous rencontrent ils demandent souvent « avez-vous mangé » en guise de bonjour. A Hong Kong manger est aussi une activité de première importance. Les restaurants de rue à moins de 50 HKD le plat (6 euros et c’est vraiment pas cher) grouillent dès le matin (il n’y a pas d’heure pour un bol de nouilles) et jusque tard dans la nuit. Les restaurants plus classe sont invisibles de la rue car ils se localisent souvent en étage dans les bâtiments ou plus encore dans les shopping centers. Il faut être franc nous ne sommes pas de grands fans de la nourriture hong kongaise. C’est plutôt fade et gras. Bref ce n’est pas fin même dans les restaurants plus chers que nous avons essayé et franchement le meilleur partie reste les restaurants de dim sum ou encore le resto de rue notamment de fruit de mer comme à Temple street. En général on mange donc italien (pasta pizza comme disent les enfants) ou français. Au-delà du resto français pas loin de la maison, on a testé la créperie française, le resto de moules frites qui s’appelle FRITES et qui a gagné notre award du plus kid friendly. Il faut maintenant que je motive Matthieu pour aller dans le resto de raclette qui a une réputation locale bien établie. Les températures caniculaires et la perspective de sentir le fromage l’ont refroidi jusqu’à maintenant, je ne renonce pas. Un petit mot sur FRITES. On y est allé avec 5 enfants. Le programme était rodé ce jour là : séance de trampoline à Ryze avec deux amies et leurs jumeaux puis FRITES puis visite du Police Museum (je coche les cases et ne souhaite pas quitter Hong Kong sans avoir visiter l’intégralité des musées de la ville de Hong Kong). A ryze une des amies s’est fait mal au pouce d’un pied. Direction l’hospital pour elle tandis que Matthieu et moi relevions le défi des 5 enfants. Le choix du resto avait été judicieux : un mini playground, de quoi faire des coloriages et même de la peinture. Ce jour là c’était la fête des mères ici, 3 semaines en avance sur la France. J’ai été reçu avec une coupe de champagne (pas Matthieu il ne faut pas abuser). Matthieu et moi n’avons pas vu les enfants des 2 heures que nous avons passé à nous engloutir les spécialités de ce resto belge. Je n’ai jamais vu autant de familles avec plus de 2 enfants que sur les grandes tables de ce resto. On était les grands gagnants mais personne n’avait l’air étonné, alors qu’en Chine on aurait sans doute attiré une nuée de photographes. Pour ce qui est du musée de la police, il était interdit de prendre des photos. Je ne sais pas si c’est la reproduction d’un atelier de production de métamphétamines, la collection des écussons et uniformes de policiers, la tête d’un tigre tué par la police il y a quelques années ou la collection d’objets de contrebande qui posaient problème mais du coup je n’ai pas de photos. C’était pas incontournable mais bon comme le musée du train on pourra dire qu’on y est allé !! Quelques photos pour clore ce billet décousu dont l’objet est la nourriture. Un cliché pour illustrer ce qu’il y a de pire et qui justifie ma défiance notamment face aux boui boui de rue. Certes la nourriture est bouillie de sorte qu’ici pas de risque de tourista. Mais bon l’hygiène avant l’opération de cuisson est souvent assez limite. Le cliché a été pris au pied de l’école des enfants à 8h15 du matin environ. Aucune idée de ce que faisait ce seau de poulets a priori congelés dans la rue sans surveillance Dans un autre registre mais toujours l'art de la table, j'ai pris un cliché du plat phare d'un restaurant végétarien de Xiamen. Ca ressemble à un poisson mais c'est à base de tofu ou en tout cas d'un truc sans véritable goût. C'était sans intérêt sauf la prouesse technique de réaliser une forme de poisson. Fascinant non? Plus ragoutant, une photo de l'étal d'une pâtisserie classique ici. Les enseignes sont pour la plupart japonaises, les magasins sont dans quasiment tous les arrêts de métro, pratique pour prendre un gâteau en passant. Les gateaux sont colorés et jolis. Mais hélas ils sont clairement plus beaux que bons. Une fois mangé la déco, l'intérieur est une génoise de base.. On a arrêté de se faire tenter et on mange maintenant des gâteaux maison!!
Ca faisait longtemps que j’avais envie d’aller à Tai Po. Le guide « Hong Kong with kids » qui est un peu ma bible depuis notre arrivée pour organiser nos week ends en parlait comme justifiant le déplacement même pour les résidents de l’ile de Hong Kong, alors que cela représente une bonne heure de taxi minimum. Pour nous, c’est 50 minutes de métro au nord en direction de la frontière chinoise (dans les nouveaux territoires don) en prenant la ligne au pied de chez nous et en effectuant un changement. Raisonnable et même envisageable avec 4 enfants car ce week end là (le second tour de l’élection présidentiel) on avait en sleep over (le terme indiquant qu’un invité dort à demeure) Alessia, la meilleure copine d’Avril. C’est une enfant super sage, j’imagine comme tous les enfants en sleep over en phase d’observation. On l’a donc trimballé jusqu’au marché de Tai Po, un gros bâtiment sur 3 étages regorgeant de victuailles vivantes. Les chinois choisissent leurs poissons vivants, enfin survivants dans des bassinettes d’eau et se les font préparer sur place. Du coup la section poissons des marchés chinois est toujours source de réjouissance. Dans Tai Po market la section porcine était également très impressionnante, heureusement pas de cochons vivants mais des bouts bien en évidence et une présentation plutôt pédagogique pour les enfants. On a pu s’émerveiller devant les têtes, les poumons, le cœur, les pieds etc. Les enfants n’ayant loin s’en faut pas perdu leur appétit nous avons filé vers LE restau suggéré par mon guide, un resto italien que j’avais appelé pour réserver une table de 6. Il a quand même fallu 3 interlocuteurs pour tomber sur un anglophone. Il faut reconnaître que le dimanche semble être beaucoup plus considéré comme un jour de repos dans cette partie de Hong Kong. Les rideaux en fer étaient fermés sur la plupart des magasins des rues. Quelques exceptions dont un magasin de transport spécialisé dans les envois en direction des Philippines dont les paquets débordaient sur la rue. Des helpers, dont le dimanche est traditionnellement le jour de congès, vidaient et ré-arrangeaient les affaires à envoyer à leurs proches restés aux Philippines. Vus les prix à Hong Kong c’est assez fou qu’il y ait un intérêt à envoyer des choses de Hong Kong vers les philippines mais Marika nous a affirmé que pour les vêtements, les jouets, les bonbons, le café (soluble) et d’autres produits variés cela valait le coup. On a trouvé notre restaurant qui entre temps avait changé de spécialité (plus italien mais fusion) et de nom. Il avait 3 petites tables de bistrot dehors qu’on a pris d’assaut. Les enfants ont pu s’en donné à cœur joie pour tirer en l’air et essayer de récupérer des flèches sans qu’elles restent coincées sur les rebords de fenêtre. Deux pizzas et 3 plats de pâtes plus tard, mais servis très lentement (heureusement que l’endroit était cool) nous nous sommes dirigés vers les deux highlights du quartier. Numéro 1 : un temple, sans doute un temple dédié à la déesse de la mer (je n’ai pas regardé) qui ressemble en un peu plus grand aux autres de Hong Kong : juste un rez de chaussée, quelques statues de démons et des bruloirs pour « faire de l’encens ». Sympa quand même. Numéro 2 : le musée du train. Et oui, une vieille gare où passaient jadis des trains reliant la pointe sud de la partie chinoise et la frontière chinoise qui maintenant n’est plus utilisée. Le guide avait raison : les enfants ont passé pas mal de temps juste à marcher sur les rails et à tripoter les cailloux. Pas grand-chose, deux trains dans lesquels on peut monter, une locomotive à vapeur qui a été récupérée des Philippines où après ses loyaux services à Hong Kong elle a vécu une deuxième vie de transport de canne à sucre. Un aller retour plus tard elle était donc revenue à Hong Kong. On a un peu bullé et on a traversé le quartier pour prendre le métro à l’arrêt de MTR. Une petite expédition quand même. On a même traversé un pont où se tenait un marché de légumes tenu par des vieilles personnes cherchant à arrondir les fins de mois. C’était un peu triste ces vieux vendant 3 carottes. Je me suis retenue d’acheter des trucs car je n’ai pas trop confiance dans les engrais ou pesticides qu’ils utilisent et parce qu’en l’absence de prix marqué ca sentait l’expérience compliquée, c’est cruel. Je payerai donc 5 fois le prix pour un truc organique qui viendra de Thailande, si ce n’est pas de Nouvelle Zélande. On a mangé une glace, assis par terre. Un vieux dormait au-dessus, les vieux passaient en nous regardant nous !! On est rentré, avons largué nos trois enfants à Marika pour un babysitting exceptionnel de dimanche soir. On a ramené Alessia et on a filé voter au Lycée français. En attendant le dépouillement on a pu profiter de la vue de leur toit terrasse. Pour ce deuxième tour il y avait un petit buffet, l'atmosphère était chaleureuse, principalement des femmes faisant la moue dés qu'un bulletin Le Pen sortait. Le dépouillement a été vite plié : plus de 95% pour Macron.
ICC (International Commerce Center) est la plus grande tour de Hong Kong. Elle fait face à sa concurrente sur l’ile, l’IFC. On se disait depuis notre arrivée qu’elle devait avoir une vue plongeante sur notre quartier et notamment notre résidence. Effectivement notre résidence et ses 4 tours a l’air microscopique à côté notamment de l’ensemble qui nous sépare du Kowloon park : les victoria heights qui doivent avoir au moins 100 étages. Dans cette ensemble par contre les appartements ne doivent pas faire plus de 1000 square feet, environ 80 mètres carrés, ce qui était notre limite minimum dans notre recherche d’appartement. Notre agent immobilier nous a fait une moue qui voulait sans doute tout dire quand on lui a montré ce gigantesque ensemble. Le lendemain de l’arrivée des grands parents paternels, direction l’ICC. Billets réservés sur internet de peur de tomber sur la foule.. Visiblement le prix limite les candidats. En 5 minutes on est passé de l’entrée de la tour à l’ascenseur et au sommet, sans doute un étage avec un 8 dedans même si cela ne correspond à rien vu que les étages ne correspondent à rien ici. Les 4 sont éliminés, on peut commencer à 100 si cela chante le propriétaire. Vu le prix au mètre carré, il y a pas de raison de l’empêcher de faire ce que bon lui chante.
Arrivés en haut, une vue à 360 degrés. Quelles animations : des tableaux empruntés au trick museum histoire d’immortaliser les grandes jambes d’Avril et surtout des effets 3 D que l’on a obtenu de haute lutte sur notre téléphone. Il fallait scanner un code barre, donc installer un scanner, ensuite comprendre comment marcher le truc et malgré les diplômes des protagonistes on a un peu galérer, devant alterner entre les « une minute les enfants » « Ulysse les toilettes sont juste là » « Avril attends une minute pour la boutique souvenir » etc. Mais le résultat est là. Les grands parents paternels sont venus nous rendre visite pendant la période de vacances autour du 1er mai. L’école a fermé 3 jours en plus du week end. Les nouveaux arrivants ont été gratifiés dès leur atterrissage d’un repas à Temple street, une tradition pour amplifier le choc culturel du voyage. Les fruits de mer sont servis dans des plats en plastique, le rouleau de papier toilette sur la table en guise de serviette de table. Ca grouille. La nourriture est forte en ail, arrosée de bière… on est donc à Hong Kong.
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