Cela fait exactement 3 mois que nous sommes arrivés à Hong Kong. On n'a rien vu passer, évidemment, mais cela tient aux enfants qui nous laissent à peine le temps d'apprécier nos journées de travail avant qu'il faille courir pour les récupérer, les laver, les nourrir, les coucher, que l'on ait intérêt à se coucher aussi sous peine de ne pas supporter le réveil aux aurores et en fanfare de Pierre, et la nouvelle journée qui démarre. Bref, les journées en semaine défilent avec leur spécificité (lundi, boxe pour Avril et Ulysse qui s'y est mis aussi, mardi, gym pour Avril, mercredi piscine pour Avril et foot pour Ulysse, jeudi, tennis pour les deux et vendredi, rien). Matthieu et moi ne faisons que les récupérer mais il faut penser à la tenue. J'ai oublié une fois les affaires de piscine et du coup Avril a dû y aller en culotte. C'était un peu les boules pour elle mais aussi pour moi car la pression sociale joue à plein: argh la mauvaise mère. Heureusement comme Avril est la plus sympa et la plus studieuse de sa classe la maîtresse a été plutôt cool et n'en a pas rajouté. Après la semaine, arrive donc le week-end qui nous laisse sur les rotules car on ne peut même pas se préserver au travail. Les enfants se réveillent encore plus tôt, ce qui nous agacent prodigieusement. Fatalement, ils sont tout fatigué, de sorte qu'ils râlent et sont globalement infects. C'était déjà comme cela à Paris mais là les petits volumes de l'appartement amplifient les nuisances sonores. Matthieu et moi avons sacralisé le samedi soir et recherchons un peu désespérément un événement culturel potable. On est maintenant les habitués du Hong Kong cultural center et avons retrouvé un nombre impressionnant d'occidentaux pour assister aux rares représentations en danse, théâtre ou opéra données par des troupes internationales. Quelques rares artistes passent dans le cadre de festivals, on a déjà nos places pour un concert de Jane Birkin dans 4 mois, c'est pour dire. Notre cercle social est centré sur l'école des enfants. Il y a un peu de tout, entre le père sans emploi qui a suivi sa femme qui bosse comme une dingue, la mère qui parle pas anglais et qui a suivi son mari qui est cuisto (chez Robuchon), les femmes enceintes ou allaitantes (en proportion incroyable) ou tout simplement au foyer qui occupent leurs journées. On accroche avec 3 ou 4 couples, c'est à suivre. Mes collègues sont aussi plutôt sympas mais habitent loin et donc se rapatrient soirs et week ends sur leur île. De toute manière Matthieu et moi ne nous voyant que lors des coup de feu de la maison et ne travaillant plus au même endroit contrairement à Paris, on a pas mal de truc à se dire quand on arrive à être tous les deux sans enfants. On peut du coup se plaindre des enfants. Au menu : Pierre est carrément psychopathe. Il nous appelle en plein milieu de la nuit pour nous dire que sa couette touche ses doudous et que cela ne va pas, il refuse de se coucher et se lève à 6h à hurlant qu'il faut lui lire une histoire. Avril qui n'arrête pas de grogner et de dire qu'elle est nulle alors qu'apparemment elle est super à l'école. On lui passe en revue toutes ses qualités : après avoir caché sa satisfaction elle s'en va en disant que c'est nous qui sommes nuls... Un genre de crise de pré-pré-adolescence sous les tropiques. Ulysse lui va aussi très bien (avec les autres surtout), tout collé qu'il est à son copain Victor (ci dessous), mais il est capable de lâcher Marika en pleine rue pour courir seul jusqu'à la maison sans qu'elle le l'ait vu partir : ambiance! Sinon, moi je travaille et c'est cool d'y aller à son rythme. Je regrette vraiment d'avoir accepté de donner un cours au second semestre car il va falloir le préparer. Un cours de "Chinese economy" à des Chinois inscrits à la Chinese University of Hong Kong enseigné par une française... pourquoi pas... Mes journées sont rythmées par les sms (ici c'est whatsapp) à Marika pour lui donner les consignes des repas et des tâches ménagères et vérifier que tout va bien. Je dépose les enfants, reste parfois pour les ateliers (cf photo de l'atelier lecture de la semaine dernière) vais boire mon café avec les autres mamans, vais au boulot, mange thai ou japonais selon les humeurs des collègues. Et à peine le temps de checker que la livraison de pack d'eau ou que le purificateur d'air est bien branché (à distance), qu'il est 17h30 et que je dois filer.
2 Commentaires
Les hasards du calendrier ont transformé notre week end en plongée dans le microcosme français de Hong Kong. Le samedi, on s'est retrouvé à la kermesse/vide grenier de la communauté catholique de Hong Kong. Après un périple en bus et un peu de grimpette sur les hauteurs de Wan Chai, on s'est retrouvé bien bien loin de Hong Kong et de Ménilmontant... plus proche de Versailles et Neuilly qu'autre chose. Mais bon, les Amicie, Alienor, Appoline et autres Philotée, nous ont fait bon accueil et on a trouvé de quoi occuper les enfants à des jeux bon enfant et à remplir nos cabas de jouets presque neufs. On est revenu avec un cheval barbie à la crinière mauve, deux R2-D2 plus vrais que nature (dont un qui couine quand on le secoue et l'autre capable de déposer des dominos à intervalle réguliers), plus deux trois autres babioles tout aussi indispensables. Et dimanche, rebelote. Ce coup-ci on avait rendez-vous pour fêter les 10 ans de la vénérable institution que sont les petits Lascars (pour les oublieux, c'est le nom - bien étrange je vous l'accorde - de l'école de nos enfants). Pour l'occasion, et vu l'exiguïté des locaux de l'école, le lycée français nous a accueilli. Très très bonne ambiance de comice agricole : Chorale des enfants, buffet campagnard, barbapapas, chateaux gonflables, et discours du sous-préfet (bon, en l'occurence, c'était le consul) et du député (Thierry Mariani). On n'a guère vu les enfants de l'après midi, qu'on a passé à papoter assis sur des sièges en plastique en sirotant du vin rouge. Sympa. Ce dimanche, on était à la plage... Encore ! Et bien oui, mais que voulez-vous, en cette mi-novembre, le temps est idéal et la mer est encore chaude. Pour l'occasion, on a varié les plaisir en jetant notre dévolu sur un lieu de baignade différent : Shek 0. Une bonne surprise. Il y a des vagues, du sable fin, des rochers sur lesquels les enfants peuvent s'essayer à la grimpette, des arbres, un petit village un peu pourri, et des barbecues à louer (ce qui génère une fumée qui doit être suffisante pour faire exploser les petites machines de Sandra, mais bon...). Chose étrange, il semble que la plage soit un repère de français. Près d'un quart des groupes de baigneurs y causait la langue de Molière, et nous sommes tombés sur des parents d'élève de l'école des enfants. Pour les trois nôtres, qui ne sont encore armés que de 3-4 mots d'anglais pour franchir la muraille linguistique, c'était une aubaine. Bref, Shek O, c'est pas mal.... Et, on y retrouve, comme partout les postes de surveillance (fermés maintenant car, officiellement, on est en hiver). Sur toutes les plages publiques officielles, on trouve ces champignons de béton, absolument tous identiques, disposés à intervalles réguliers. Moi, je les trouve plutôt romantiques. Depuis notre arrivée à Hong Kong, nous nous sommes entourés de machine pour mesurer, surveiller et tenter de corriger les imperfections de notre environnement. |
Le thème, c'est l'océan, bien sûr. On y trouve un aquarium... l'occasion ici même de concourir pour la video youtube la plus inutile de l'année | |
Fermez les yeux : C'est l'automne à Hong Kong. Il fait encore bien chaud. La veille, nous sommes allés à plage, ou peut être juste à la piscine. Ce dimanche, nous n'avons rien de prévu. La journée, pourtant, a commencé tôt car le jeune Pierre n'a pas encore bien intégré la notion de repos dominical. Ce matin, nous l'avons donc passé à trainer tranquillement dans notre appartement baigné d'un soleil un peu fade. Des histoires lues, quelques partie de jeux de société, suivies, comme il se doit, d'une séance de bouderie pour les perdant(e)s. Un déjeuner simple et un bout de dessin animé à l'heure du café... On est bien. Personne n'a vraiment envie de bouger, mais tous le savent. Il faut qu'on trouve une activité pour l'après-midi et qu'on se mette en route si l'on veut sauver ce qu'il reste de notre dimanche. Le soleil est trop timide pour que la piscine nous semble être la solution. Et puis, on y est déjà allé hier. Il est déjà trop tard pour envisager d'aller bien loin et se risquer à des visites culturelles : les lieux, bien souvent, ferment de bonne heure. Alors que faire ? Un coup d'oeil dans un guide nous suggère bien quelque chose. Mais a-t-on vraiment envie de cela ? Oh, et puis, pourquoi pas après tout.
Allez, un petit effort. Fermez les yeux encore un peu, le temps de monter dans le métro pour quelques stations... et puis regardez ça :
Bon, ce qui est bien, c'est qu'après une bonne heure dans un sous-sol, avec 50 trampolines, 100 mômes hurlants et de la techno à fond les ballons, le reste du dimanche est vite plié : un bain, un dessin animé, des nouilles, au lit et vivent les lundis.
Je suis partie à Pékin, pour deux nuits. Le temps de tester un dispositif inédit, celui de laisser les 3 enfants à Marika le temps d'une soirée, d'une nuit et d'une matinée. Car Matthieu est parti hier à Ningbo, charmante bourgade de 7 millions d'habitants, et ne reviendra que demain matin. Il enchaînera avec un week end seul avec les enfants car je ne rentrerai que dimanche soir. Pékin n'a pas manqué de valider observations vues son mon application air visual. C'est pollué un truc de fou. Même Hanoi dont on a pourtant subi les pollutions aériennes et sonores la semaine dernière fait pâle figure. A mon arrivée indice au delà de 300. Petit rappel la limite pour la santé est à 50. A Hong Kong on est le plus souvent vers 70. Paris est à 20. Bref, arrivée dans un aéroport désert à 14h, ai passé 80 minutes dans un taxi, cul à cul sur l'autoroute pour arriver dans l'hôtel de la conférence. Un ciel laiteux. Pourtant à la verticale on voit bien le ciel qui est bleu. Pas de nuage, juste des couches de particules fines. Ca rend tout gris et moche. Mon hôtel est pourtant en face du palais d'été. Qui aurait envie d'y aller ? Les pekinois vaquent sans masques, avec des bébés (leur unique bébé) sans protection. C'est à pleurer.
En plus, il caille. Bref, comme vous l'avez compris ca m'a plombé cette arrivée. Heureusement l'hôtel est hyper classe: énorme chambre, grande salle de bain avec douche et baignoire séparée par une verrière. Je n'ai pas hésité trop longtemps avant de me décider à sécher la conférence, qui avait de toute façon déjà commencé sans moi. C'était d'ailleurs assez loin... Bref, j'ai opté pour une séance shopping, histoire de me ragaillardir. Direction une ruelle touristique mais très sympa nanluoguoxiang pour ce qui connaisse. Et bien elle était fermé et en pleine réfection. La louze je vous dis!!
Du coup, marche pour rien dans le froid et la pollution. Je suis rentrée bien sagement à mon hotel avec l'idée d'alimenter le blog et là encore, la chine continentale n'a pas changé: internet en rade, attendre 5 minutes pour afficher une photo... Je me suis couchée dans ma chambre non chauffée, car ici pour limiter la pollution (ça ne marche pas visiblement) le chauffage ne peut pas être lancé avant le 15 novembre. Voilà vous savez tout ; cet aller retour m'a collé un bourdon terrible. |
Heureusement, le mot d'ordre officiel semble par contre être la bonne humeur et l'optimisme comme en témoigne le nom de ma conférence "l'harmonie des civilisations et la prospérité de tous", il fallait oser.
Et, pour ceux qui ont aimé le post "fait pas ci-fait pas ça", on y trouve des pictogrammes rigolos collés dans tous les taxis (le premier, c'est un durian, un fruit dont la particularité est de dégager une odeur douceâtre proche du totalement atroce, qui lui vaut d'être banni de la plupart des lieux publics et des hotels tenant à leur standing). Quant au troisième, je ne l'avais encore jamais vu.
Nous sommes partis 4 jours à Hanoi pour les vacances de Toussaint.
Ce n'était pas la destination la plus reposante. Un petit sondage chez les mères françaises de l'école a fait ressortir des destinations carrément plus détente: un club med tout neuf sur une île chinoise, un séjour dans un tree house sur une île des philippines, Kyoto au Japon. On a commençait par la destination la plus proche à l'ouest : le Vietnam. C'est à 1h50 d'avion.
Nous étions logés dans la vieille ville de sorte que nous pouvions tout faire à pied. Dés 6h30 (et oui, les enfants nous lèvent toujours tôt mais là en plus il y avait 1h de moins, donc j’ai vu toute la semaine un 5 comme premier chiffre sur l’horloge à mon réveil). Dès 6h30 du matin, donc, il y a foule dans la rue qui vend le petit déjeuner local ou installe le stand de la journée. Les commerçants habitent dans leurs échoppes. Donc, quand ils se réveillent, ils ouvrent le magasin et commencent leur journée (fort longue). Nous étions dans la rue des pharmaciens, ce qui correspond à une suite de petites boutiques vendant des tonnes de trucs non-identifiables (poudre, épices, morceaux de je ne sais quoi), emballés dans des grands sacs, sur le trottoir. C’est d'ailleurs un peu le problème de Hanoi, les trottoirs ne sont pas conçus pour les piétons mais pour le stock des commerçants, leurs mobylettes et les restaurants de rue (Photo ci dessous un restau de soupe pho). On a donc marché sur la route en laissant les mobylettes nous dépasser. Les enfants sur leur trottinette que nous poussions.
Plein de truc à visiter : des temples, des musées, avec des boutiques …
Avril a bien pris au sérieux l’ambition shopping de sa mère et a changé de tenue tous les jours.
Ce qu'on a aimé par dessus tout c'est la visite des habitations traditionnelles dans le parc du musée d'ethnologie. Trés chouette, les enfants y auraient bien élu domicile mais il n'y a pas d'électricité alors du coup, pas d'ipad!!
C'est nous
On est 5 et on quitte Ménilmontant pour Hong Kong
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