Il ne quitte plus mon sac à dos. J'ai enfin reçu mon détecteur portable de pollution Plume, commandé alors qu'il était en phase de prototype il y a plus d'un an. Il est maintenant de tous mes trajets. Je l'ausculte avec anxiété dès que j'entre dans un bâtiment, quand j'en ressors, quand je prends les transports. Il est très discret et peu en une pression de doigt afficher une couleur assez informative: vert c'est super, jaune moins bien, rouge c'est pas top, et violet c'est dangereux. Premier constat, la pollution est très localisée: d'une rue à l'autre on passe du vert au violet. Deuxième constat les intérieurs peuvent être plus pollués que les extérieurs. Si les centres commerciaux sont visiblement dotés de filtre, de nombreux restaurants sont juste mal ventilés et surtout il faut se méfier du métro. Illustration avec mon trajet quotidien de chez moi, en bas à droite vers la faculté (en haut à gauche). Je sors de chez moi m'assois dans le métro après alors largué les enfants à leur bus scolaire à 7h30 puis j'arrive 30 minutes plus tard à l'arrêt de la faculté. Entre les deux un long tunnel dans lequel mon GPS est un peu perdu. Regardez bien c'est là où ça devient violet. C'est encore plus clair sur le relevé minute par minute: entre 7h36 et 7h46 je suis pendant 10 minutes dans une concentration toxique de particules, mal dispersées par le système de ventilation. Moralité, je porte un masque anti-pollution!! Et je suis très contente de moi!!
Ici il est assez courant que les gens portent un masque chirurgical pour garder pour eux leurs bactéries ou virus et limitent la contagion de leur grippe. Du coup ils ne tiquent pas et doivent penser que je suis malade. Il est évident que le métro parisien ne doit pas être mieux... j'ai même lu que la RATP allait installer des filtres à particules dans les gares les plus touchées. J'ai hâte de tester cela in vivo à notre retour cet été!!
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Il ne faut pas aller très loin de chez nous pour se retrouver dans la jungle et voir des bêtes sauvages: singes, sangliers, oiseaux, serpents. Les deux premiers sont peu farouches et peuvent venir directement vous prendre des mains de la nourriture trop tentante.
Une très grande partie de Hong Kong est préservée dans des parcs soumis à une réglementation drastique. Ainsi plus de 150 km2 à l'est et au nord-est des nouveaux territoires a été classé comme Géoparc mondial de l'UNESCO en 2009. On doit y accéder par bateau ou par des chemins de randonnées. Maintenant que la chaleur se dissipe, il fait autour de 25 degrés on est d'attaque pour 1) se rendre jusque là bas (plus d'une heure en taxi quand même) et 2) tenter un des multiples chemins de randonnées. Evidemment on n'est jamais tout seul car les hongkongais adorent la randonnée, c'est l'occasion d'acheter du matériel de haute montagne et des fringues d'alpiniste hyper cher, pourquoi se priver?
Bon nous on était en mode touriste mais quand même il faut venir avec son ravitaillement car il n'y a vraiment rien sur place, même pas de poubelle pour que l'environnement soit préservé. Début novembre on a retrouvé Lucas et Thomas et leurs mères pour une bonne ballade, quasi 4 heures à monter des collines et à les redescendre avec la vue plongeante sur les réservoirs d'eau douce indispensable pour l'alimentation en eau de la ville. On est arrivé un peu fourbu sur une plage (peuplée de vaches) pour récupérer un bateau qui nous a ramené à Sai Kung. Ca nous a occupé la journée. Les enfants n'ont quasiment pas râlé, à plusieurs ça passe toujours mieux. On était bien claqué en rentrant, un bon dimanche en somme. Depuis qu'ils en ont acheté un vieux stock cet été à la brocante de Vars, les enfants se sont découvert une passion pour les cartes Pokemon. Il semble d'ailleurs que cette passion soit largement partagée par le petit peuple des élèves du lycée français de HK. Nous, parents dubitatifs, doutons sincèrement que nos mômes comprennent vraiment de quoi il ressort. On a plutôt l'impression qu'ils inventent des règles de jeu, aussi complexes que fluctuantes, au gré des rumeurs scolaires, de leurs humeurs, intuitions et capacités à gruger leur partenaire du moment. Bref, on a des diner en famille animées par des discussions enflammées sur les cartes d'énergies, les capacités d'attaques, les différentes évolutions, et le rôle (encore très incertain) des entraineurs. Dans cette ambiance, notre voyage au Japon, prévu de longue date, tombait à pic. Quoi de mieux qu'une promesse de passage au Pokemon Store de Kyoto pour négocier avec nos enfants un programme intense de visites de temples ? D'autant qu'ils ont décrété de façon totalement arbitraire que les cartes Pokemon chinoises étaient des "fakes", totalement dénuées de pouvoir d'attaque, alors que les cartes japonaises sont forcément des vraies (c'est le dernier avatar de la mode du dénigrement systématique de tout ce qui est chinois que semblent développer nos enfants : un sérieux échec de notre projet de les ouvrir aux cultures du monde et à l'altérité). Nous nous sommes donc envolés vers le Japon un vendredi après-midi pour quatre jours à Kyoto. Après un voyage un peu long (c'est quand même pas tout près de Hong Kong), on s'est installé dans notre ryokan où, en bons touristes, on s'est trouvé tout enchantés, pour un prix tout à fait effarant, d'aller se laver les dents dans une salle de bain commune avant de dérouler nos fins matelas sur des tatamis dans une chambre pour cinq personnes. Cette première nuit passée, et un petit déjeuner englouti dans un coffee-shop du quartier, on s'est mis en route. Avec seulement un peu plus de trois jours sur place, notre programme était bien chargé. Première étape : prendre le metro pour rejoindre le palais impérial. Premier constat : en fait, c'est un peu grand. Même s'il y a des temples un peu partout, les principaux sites sont assez éloignés les uns des autres, et le métro ne nous dépose pas toujours juste à côté. Un changement de stratégie s'imposant, on a rejoint la gare centrale (et la tour de Kyoto) pour trouver un loueur de vélo. La bonne idée ! Grace à nos investissements répétés dans des séances d'entrainement au Kowloon cultural district, tous nos enfants savent maintenant pédaler. Mais Ulysse, et plus encore Pierre, ne maitrisent pas assez bien l'art d'avancer en ligne droite pour les lancer sur la route. On a donc mis Pierre dans un siège pour enfant et Ulysse, trop grand maintenant pour ce genre d'installation, sur un tandem avec son père. Il a fait un temps superbe, et on a donc passé notre séjour à sillonner la ville avec cet attelage. C'est parfait : la ville est peu dense, avec beaucoup de petites rues où circulent très peu de voiture, les automobilistes sont très attentifs et les piétons très tolérants pour partager leurs trottoirs. Outre de pouvoir pédaler d'un temple à l'autre, cela nous a permis de découvrir un peu la "vraie" ville en traversant des quartiers sans attrait touristique. On a donc enchainé les visites de temples et palais, souvent magnifiques, toujours méticuleusement insérés dans des jardins de carte postale, où chaque arbre, plan d'eau, moquette de mousse et cailloux ont été soigneusement choisis, positionnés et entretenus (à coup de ramassage à la main de la moindre feuille morte et de ratissage savant des allées de graviers dont Ulysse s'est fait un malin et systématique plaisir à bousiller le fragile ordonnancement). En cette période d'automne, les japonais suivaient de près les changements de coloration des feuilles. Dans notre ryokan, comme à l'office du tourisme, on pouvait voir une carte indiquant au jour le jour les teintes des arbres sur les différents sites. Fantastique. J'imagine qu'il y a la même chose au printemps avec les floraisons. Tous les lieux touristiques sont envahis de fausses Geisha (japonaises ou chinoises pour la plupart) qui ont loué des kimonos fleuris pour avoir le plaisir de faire des selfies et de se farcir les visites à tous petits pas de tong en bois. Et puis, bien sûr, il a fallu respecter nos promesse en allant, dès le samedi au Pokemon Center (en fait, un simple petit espace dans un centre commercial où l'on trouve l'intégrale de bestioles en peluches et tous les goodies imaginables de la licence pokemon). Et là, le drame : la vendeuse nous explique, dans son anglais précaire accentué par l'air confus et contrit, qu'ils sont en rupture de stock de cartes Pokemon ! Heureusement qu'on a Sandra : elle nous a dégoté un magasin pour geek, sis au dernier étage d'un improbable immeuble, entièrement dédié à la revente de cartes de ce genre. On a pu donc doté chaque enfant de 300 yen pour qu'ils puissent choisir leurs cartes à l'unité (attention : les très rares sont hyper chères), ce qui les a occupé une bonne heure et alimenté leurs conversations pour le reste du séjour. En plus de tout ça, et bien c'était le Japon : restaurants de nouilles ou de pièces de boeuf en petites tranches, toilettes multi-jets, convi aux coins des rues, chauffeurs de taxi en gants blancs, parkings à vélo où l'on passe 20 minutes face à la machine à sous pour décrypter la notice en japonais expliquant comment poser et récupérer son engin, rues tendues de fils électriques, maisons en bois, lanternes en papier et noren en tissus accrochés aux portes... C'est mignon, propre, calme, cosy. Avec les montagnes boisées en toile de fond, ça ressemble un peu à la Suède, et on a envie de s'y installer quelques semaines ou plus pour profiter du calme, déambuler tranquillement au hasard, se poser dans un café pour bouquiner... On y repensera dans dix ans quand on aura moins d'enfants à trimbaler. |
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