Back to school ! La bataille de PolyU où des étudiants et lycéens étaient retranchés, façon fort Alamo, touche à sa fin. En fait, non, les étudiants n'y étaient pas retranchés. Ils ont commencé à occuper la fac, puis ils ont été cernés par la police qui a tenu le siège pendant plusieurs jours en refusant de laisser partir les protestataires et en bloquant les tentatives de fuite dans le but de tous les arrêter. Or, ici, à Hong Kong, la menace d'une arrestation dans un évènement de ce type n'incite pas à rendre les armes. Ceux de PolyU qui ont été arrêtés ne vont pas juste faire un tour de panier à salade, suivi d'une peine de sursis ou, au pire, de quelques mois fermes. Ils risquent une inculpation pour émeute, assortie de 7 à 10 ans de prison ferme. Cette stratégie sans concession des autorités a bloqué la ville pendant 5 jours et laissera sans doute une cicatrice très amère dans l'esprit de beaucoup de hongkongais. Les images de parents se rassemblant devant PolyU pour supplier qu'on laisse sortir leurs ados, de prêtres tentant de plaider auprès de la police et d'étudiants rejouant la grande évasion en s'échappant par les sous-sols ou en descendant d'un pont en rappel, ne sont pas du genre à reconcillier la population avec la police et le gouvernement. Mais ne boudons pas notre petit plaisir. Après dix jours d'interruption, les écoles ont réouvert. L'annonce officielle hier après-midi a été saluée par des salves de messages de liesse sur tous les groupes WhatsApp de parents d'élèves. C'est donc tout joyeux qu'on a déposé les enfants ce matin dans leur bus scolaire jaune. Même eux, je pense, étaient contents de retourner à l'école, revoir leurs copains et se changer les idées. Mais, quand ça veut pas, ça veut pas... Après une tentative pour aller à la fac, Sandra est revenue : le métro desservant notre université est fermé. Pas grave, car sans enfants dans les pattes, ce n'est pas un problème de travailler à la maison. Mais à 9 heures, on reçoit un message WhatsApp de la companie de bus scolaire : Le coup de l'accident de bus, j'avoue qu'on ne s'y attendait pas. Rien à voir avec les émeutes, c'est juste pas de chance. Bon, a priori, tout le monde va bien (y compris le bus) et ils devraient finir par rejoindre leur école (mais en attendant, ça fait déjà une heure et demie qu'ils poireautent sur le bord de la route).
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