Nous voilà de retour à Hong Kong fins prêts pour notre troisième année. Ce sera la dernière, ce qui laisse planer un sentiment étrange, comme si la nostalgie commençait déjà à s’installer, prématurément. Le programme des vacances à venir est déjà bien rempli (Kyoto à l’automne, la Birmanie à noël, Bali en février…). Mais n’anticipons pas. L’actualité de cette rentrée, c’est… la rentrée. Fini l’école des petits lascars, avec ses classes de 8 élèves coincées dans l’open space riquiqui d’un immeuble de Central. Les enfants y ont passé deux ans. C’était pratique de pouvoir les avoir tous les trois au même endroit et l’enseignement alterné en français et anglais leur a fait faire des progrès incroyables. Mais l’étroitesse des lieux, le petit nombre des élèves (et des copains potentiels) commençait à nous peser sérieusement, même si les enfants ne s’en sont jamais plaint. Et puis de toute façon, Avril ne pouvait pas continuer : déjà qu’elle a fait son CE1 dans une classe à 3 élèves, il fallait bien migrer vers une école, une vraie. Voilà donc nos trois enfin inscrits au Lycée français international de Hong Kong (le LFI ou French International School pour les intimes). Une affaire : il nous a suffi d’acheter deux jeux d’uniformes pour chacun de nos enfants, de payer quelques mois de frais de scolarité d’avance et de signer un chèque de 30 000 euros pour la débenture. La déquoi ? me diront ceux qui n’ont pas eu la chance d’étudier la finance dans une école internationale huppée. C'est juste un petit fond de roulement pour l’école. On paye donc une brique par môme inscrit, mais l’argent nous sera rendu au moment de la désinscription. C’est très standard ici, et la débenture du LFI est même – paraît-il - pas très chère (certaines écoles ne la remboursent d’ailleurs pas à la sortie). Sans compter qu'on a eu un prix d'ami : pour les vrais expats, ceux dont la boite paie les frais de scolarité des enfants, c'est quatre fois plus cher (mais c'est la boite qui paie). Bref, le mercredi 5 septembre, réveil à 6h40 pour être fins prêts à profiter de ces juteux investissements. On était à 7h20 au pied de notre immeuble pour attendre le mini bus scolaire (ah, oui, tient, ça aussi c’est un petit investissement). Ca fait un peu bizarre de voir nos enfants dans leurs uniformes tous neufs : polos et short (jupe culotte pour les filles) bleu marine avec des liserés et logos bleus blanc rouge. C’est pas très festif, mais ça a un côté rigolo… et puis il faut bien dire que ça simplifie grandement les discussions matinales avec Pierre sur le choix des habits. Mais ce n’était pas juste la rentrée des petits Crozets. C’était aussi l’inauguration du tout nouveau campus, construit à Tseung Kwan O. TKO, c’est un bled – c’est à dire un amas de routes et de tours de 80 étages – au Sud-Est de la partie continentale de Hong Kong. De chez nous, il faut compter environs 20-25 minutes de mini bus. Ces derniers jours, les enfants nous ont fait des rapports plus ou moins lacunaires. La cantine, plutôt bien même s’il n’ont jamais vu la couleur de la mousse au chocolat annoncée sur le menu (mais le pain est bon). Les maitresses plutôt sympas et qui sont d’ailleurs de maîtres pour les deux grands. La grande taille de l’établissement, au point qu’ils ne croisent jamais leurs copains qui sont en CM1, dans une autre aile du bâtiment. Les devoirs quotidiens pour les deux grands (une nouveauté pour nous !). Bref, tout semble se passer au mieux. Mais pour se faire une idée plus précise nous sommes allés visiter l’école lors la journée porte ouverte de ce samedi.
Et là, bigre, on se dit qu’on fait bien des choses en collectant quelques menues débentures à tous les enfants des 20 000 français de Hong Kong. Le machin est juste énorme. Des cours de récré colorées, des jardins sur des terrasses, un bon gros gymnase, une piscine, une salle de spectacle de 300 places, une bibliothèque qui ressemble à la médiathèque de votre quartier, et puis, oui, des salles de classes, mais équipées de tableaux-écrans géants et regroupées autour d’espaces communs avec des ordinateurs partout, des canapés, des murs de lego… Bref, c’est franchement pas mal. Et la sensation d’espace ne contraste pas seulement avec les petits lascars, mais aussi avec l’ambiance étriquée qui domine largement à Hong Kong. Allez, la vraie vie d'expat pour un an avant le retour à nos petites écoles parisiennes.
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