C'est un des grands classiques Hongkongais et, forcément, il fallait bien qu’on se décide à aller cocher cette case avant de s’en aller. Pour rappel, le territoire de Hong Kong est très peu urbanisé. Moins de 70% de la surface est construite. Cela fait que les gens s’entassent sur très peu d’espace et ça donne son caractère unique à la géographie de Hong Kong : une juxtaposition de lieux hyper-denses et de nature sauvage. Enfin, les Hongkongais disent « sauvage », mais c’est pas si sauvage que ça. C’est de la nature, du vert, mais ça reste très entretenu. Il y a par exemple beaucoup de sentiers de randonnées, mais ils sont presque tous bétonnés. Toujours est-il que la nature fait partie intégrante de la vie et de la culture hongkongaise et que, même si trainer dans des centres commerciaux reste l’activité dominicale principale, beaucoup profitent de ces espaces vierges de constructions. La mer : la plage, les sorties en bateaux, la pêche, les entrainements de dragon boat… Et la montagne : des randonnées en tous sens, plus ou moins ardues, et plus ou moins sportives. Ca va de la marche tranquille sur une route pédestre en promenant un petit chien dans une poussette (les chiens, c’est connu, ne doivent pas poser une patte par terre : c’est sale), au truc de monomaniaque où il s’agit d’enchainer les chemin de crête en courant. Mais dans tous les cas, les hongkongais sont généralement super équipés et quand ils font de la randonnée, c’est souvent couvert de micro-fibres fluo, avec des bâtons de marche et les chaussures derniers cri. Tout ça pour dire qu’aller marcher est une des activités les plus agréables à pratiquer ici. Les paysages sont vraiment beaux et quand la température le permet (de Novembre à Mars), on passe toujours des moments très agréables et très dépaysants. On a sillonné dans pas mal d’endroits, mais ce qui nous manquait encore, c’est d’aller camper. Le grand classique évoqué ci-dessus, c’est en effet d’aller planter sa tente sur une plage pour profiter d’une nuit au grand air. Aller dormir sur la plage lorsqu’on est locataire dans la ville à l’immobilier le plus cher du monde, ça peut sembler passablement tordu. Mais c’est quand même un bon moyen de se changer les idées. La plage de Sai Wan (du côté de Sai Kung, au Nord-Est de Hong Kong) est l’un des bons spots pour ça : c’est du camping sauvage (sur la plage), mais tout de même sur une zone où cette activité est officiellement autorisée, et où l’on trouve non loin un petit restau qui permet de se nourrir sans avoir à trimbaler des vivres pour une famille nombreuse. La plage, de nuit et au petit matinOn y est allé ce week-end avec une autre famille. Bien sûr, il a fallu s’équiper. Le restau de la plage propose des tentes à la location, mais pour le tiers du prix du neuf. On a donc investi en se disant que c’est - sans nul doute possible - le début de très nombreuses aventures au grand air. On est alors partis, chargés comme des Dupont-Dupond, avec nos sacs remplis de tentes et de tapis de sols dont les étiquettes décathlon pendouillaient encore.
En réalité, on a fait au plus simple, en limitant la marche au minimum. Mais c’est en partie la faute de l’autre famille. Le père est fan de surf, et il trimbalait un matériel impressionnant interdisant toute randonnée un tant soit peu ambitieuse. Départ de Sai Kung, en taxi, jusqu’à un col, et une redescende tranquille vers la plage en 3 petits quarts d’heure. On a cherché un coin à l’abris du vent pour planter nos piquets. Ensuite, glandouille sur la plage, diner au restau le soir (l’incontournable duo riz sauté / nouilles sautées), et l'indispensable veillée autour d'un feu de bois . Ensuite, au dodo : une tente pour les enfants, l’autre pour les parents. Dormir sur la plage, c’est bruyant, mais ça ne nous a pas empêchés de passer une bonne nuit. Le lendemain matin, les enfants ont loué des planches de surf et des body board pour jouer dans les vagues (assez mahousses). L’ainé de l’autre famille se débrouille bien en surf, et a pris Pierre sur sa planche. Quand à Avril et Ulysse, ma foi, ils ont réussi à prendre quelques vagues tous seuls. Ca reste du petit surf dans la mousse, mais c’est quand même pas mal pour des débutants. On a ensuite plié nos affaires et à l’heure du déjeuner, bonne surprise : le restaurateur nous a annoncé qu’il allait y avoir des bateaux pour rentrer. Normalement, les week ends, des petites vedettes d’une vingtaine de places viennent s’échouer sur la plage pour ramener les gens à Sai Kung. C’est super pratique, ça fait une très jolie balade en bateau, et comme les gars foncent à toute berzingue, c’est mieux que n’importe quel manège pour faire hurler de plaisir les enfants (et faire grincer les lombaires des parents). Vu l’état de la mer, on s’attendait à ce qu’il n’y ait pas de bateau ce week end. On se préparait donc à devoir remonter à pied (ce qui n’était pas bien grave en soi), puis à devoir se dégoter un taxi pour redescendre vers Sai Kung (c’est plus chaud). Mais les vagues s’étant calmées dès le dimanche midi, on est finalement rentrés en bateau, puis en taxi jusque chez nous. On a ramené des tonnes de sable dans nos bagages, des enfants épuisés et sentant le feu de bois, et de bons gros coups de soleil. Surtout, on est revenus avec l’impression d’être partis bien longtemps et bien loin. Maintenant qu’on est équipés et qu’on a acquis un statut de vétérans, nul doute qu’on va tenter de remettre ça avant notre départ.
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