Il y a quelques semaines nous avons essayé deux salles de jeux à Hong Kong. Le temps était maussade et peu propice à une virée en extérieur. La ville regorge de ces aires en intérieur qui proposent des activités pour petits et grands sans les désagréments de l'extérieur. Il y a la climatisation et cela évite de se salir, d'avoir chaud ou d'être mouillé s'il fait moche mais évidemment cela veut dire qu'on ne voit pas la lumière du jour, la plupart du temps la salle est aveugle. On a ainsi testé un escape game dans la salle LOST. Le thème était Alcatraz et l'objectif était de s'en échapper en déchiffrant une série d'énigmes et de codes. On entre dans une pièce dont la déco fait penser à une cellule. La porte se referme et on a 45 minutes pour aller au bout d'un processus marqué par des rébus, des codes à déchiffrer, des explorations dans le mur de la salle etc. On peut appeler une ligne d'assistance si on est bloqué. L'honneur est sauf car les 3 adultes et 5 enfants ont réussi à se sauver au bout de 30 minutes. C'était le niveau facile de la version junior : on devra y retourner pour faire plus dur. Plus récemment, on est allé à un circuit de voiture électrique au Race Slot Car Racing. Une grande salle tenue par un australien. On privatise l'endroit pour faire une heure de circuit à plusieurs. On fait plusieurs courses en changeant de voitures à chaque fois car elles sont toutes différentes dans leur maniabilité et vitesse. La rose fait des sorties de route facilement et arrive donc toujours dernière. Avril a commencé avec celle là et a fini en larmes. La devise de Coubertin c'est pas tellement son truc surtout quand elle a en face d'elle son frère qui répète en boucle combien il est fort sans le vouloir. On lui dit qu'il se ferait éliminer direct à koh lanta avec ce niveau de vantardise mais rien n'y fait.
0 Commentaires
Le rendez vous était pris depuis plusieurs semaines. Il fallait réserver sur le site de wwf pour sécuriser des créneaux de ballades dans la réserve Mai Po Nature au nord des nouveaux territoires au bord de la rivière de Shenzhen et donc juste de l'autre côté de la ligne de tours de Shenzhen. En raison de nos jeunes enfants (moins de 10ans) il n'y avait que 2 choix: une ballade de 3 heures de découverte de la réserve à 14h ou une sortie de nuit démarrant à 18h. Cette dernière proposition était assez étrange car on aurait sans doute été de retour à la maison à 22h. Bref on a pris le premier choix. L'objectif était d'avoir un aperçu des trois types d'habitats offerts par la réserve: bassins d'eau salée avec élevage de poissons et crevettes, mangrove et réserve d'eau douce naturelle. Et de voir des animaux oiseaux, grenouilles, insectes. On a vite compris que la loutre qui était en photo sur les prospectus n'avait été identifiée que sur des capteurs photos infrarouges la nuit et qu'il n y avait donc aucune chance de la voir. La journée était très propice à cette ballade, pas trop chaud et ciel clair sans pollution. La ballade commence le long de la frontière, la guide wwf a donc commencé ses commentaires sur les hauts bâtiments de l'autre côté de l eau. Elle se trimballé une énorme jumelle qu'elle s'est dépêchée de poser le premier oiseau identifié au loin: l'oiseau posé sur un fil électrique s'est avéré être un pigeon. Il semble que la période de migrations qui attire les oiseaux dans la réserve se termine en février. Les plus grosses densités sont de septembre à février. Début avril il n'y a plus guère d'oiseaux sauf une dizaine d'aigrettes blanches qui sont devenues résidentes. On a pu les voir sur l'étendue d'eau caché dans une tour d'observation. On y rentre sur la pointe des pieds après moult avertissements sur la nécessité d être silencieux. Dedans on a retrouvé un groupe de chinois de 20 personnes dont 10 gamins. Eux visiblement n avaient pas reçus le même briefing. Les oiseaux de toute manière avaient l'habitude et n'ont pas bougé!! On a continué le circuit avec notre guide croulant sous son téléobjectif qu'elle n'avait guère de raison de déplier. Le circuit était tranquille. Les enfants récupéraient des feuilles et des bouts de bois (en toute discrétion car il y avait interdiction de toucher à quoi que ce soit).
Les 4 autres personnes de notre groupe anglophone avait fait leur deuil de voir des oiseaux et essayé d'activer le pas pour récupérer un taxi au lieu vite. Vu le matos qu'ils avaient trimballé avec eux pour observer les oiseaux je peux comprendre leur déception. Ils reviendront peut-être en octobre. Nous c'est moins sûr mais on est bien content d'avoir coché cette case de notre guide visite de Hong Kong et de l'avoir fait sur une aussi jolie journée! En octobre dernier, la classe d'Avril avait fait un court séjour d'intégration sur l'île de Cheung Chau. Les enfants avaient logé dans le bâtiment de l'armée du salut mais avaient fait différentes activités au parc Sai Yuen. C'est un mix entre un camping et un parc d'activités typiquement hongkongais avec accrobranches, bubble soccer, tir à l'arc, chèvres et poissons à nourrir et cours de djembe ou de peintures sur pommes de pin. On a réservé considérablement à l'avance pour une nuit sur place pour profiter du cadre assez sympa et des activités sur deux jours. On a opté pour deux tentes indiennes de 5 places dans lesquelles on devait dormir sur des petits lits de camps. En arrivant sur place, on a appris que la météo annonçant un peu de pluie on allait être upgradé en tente safari. Deux tentes pour 6 avec deux lits doubles et deux lits simples sur-élevés pour éviter la prise d'eau. De la zone C1 à la zone C2 sur la photo. Finalement il n'y a pas plu sauf au moment de repartir le lendemain. On a quasi pas fait d'activités car les enfants ont préféré profiter des lieux sans contraintes, cherchant à faire des cabanes, du feu en jouant au chat et à la souris avec le staff du parc qui venait éteindre les feux une fois allumés. Avril a complétement disparu pendant les journées car on y a retrouvé les familles de deux filles de sa classe. Ulysse et Pierre et leurs copains ont nettoyé la forêt, construit des barrages, creusé la terre, évité les chèvres en liberté et que sais je encore. Ils étaient bien sales et puaient le feu de bois après ces deux jours sans se laver. Il est vrai qu'on avait d'emblée écarté l'idée de se laver. Les blocs sanitaires étaient en fait tout à fait correct. Il faut dire que les hongkongais sont très à cheval sur l'hygiène. On a découvert à notre grande surprise que la plupart des tentes (pas les nôtres) étaient équipées de sanitaires et de douches privées (dans les tentes). On appelle cela du Glamping ici apparemment.
Les anniversaires sont légion en ce début d'année. Tous les week-ends c'est un ou deux de nos enfants qui en a un. C'est donc la course car contrairement à Paris, les copains d'école des enfants n'habitent absolument pas dans le même quartier. Avec le système de bus ils peuvent venir soit de l'extrême nord (près de shenzhen en Chine) soit de l'extrême sud (plage de Stanley) sans parler des îles accessibles uniquement en bateau. Les anniversaires donnent l'occasion de visiter des zones inconnues et surtout de saisir la diversité des conditions d'habitation des copains des enfants. Souvent, si l'anniversaire est organisé à la maison, c’est que les parents ont un peu d'espace. Sinon l'anniversaire se tient dans la playroom de la résidence ou dans une salle de jeu extérieure comme ryze, superpark ou Azzita. Un des derniers week-ends on a déposé Avril pour un anniversaire dans une résidence digne de Las Vegas. Tout était doré. La hauteur sous plafond était assez dingue. Rien n'était trop beau (ou trop affreusement criard selon les goûts) : lustres, bouquets de fleurs, lourds rideaux... la résidence s'appelle en toute simplicité “coronation”. Il y a une super piscine extérieure (pas encore ouverte) et même un fauteuil “massant” en accès libre. Les filles s'en sont données à cœur joie avant de partir : ah ca pince, ah ça serre, ah c'est relaxant ! Bizarrement contrairement à notre résidence où il y a pléthore de personnels pour empêcher les enfants de courir, là personne. On pouvait y rentrer comme dans un hôtel. Le week-end dernier, changement de décor. On s'est retrouvé à l'extrême est de Kowloon, à 15 minutes à pieds de la route principale qui va à Sai Kung. Pour y aller : mini bus puis marche à pieds dans la quasi jungle. Pour y vivre il faut une voiture car on est dans la campagne avec des grappes de petits bâtiments d'appartements (3/4 étages) disséminés entre des ravins et de la forêt tropicale.
Au rendez vous : moustiques et cochons sauvages. Mais il y a de la place et sans doute que c'est moins cher. La copine d'Avril vit ainsi dans une "village house" c'est plus un appartement de deux étages qu'une maison mais doté de sa piscine privée. C'est dans une petite résidence, dotée d'un maxi trampoline. Les voisins ont des gros chiens et des grosses bagnoles. C'est vraiment un autre mode de vie. Vivre à Hongkong dans un logement adossé à la montagne et à 10 minutes d’une base nautique... Au moins ils ont la place pour stocker leur planche de paddle, ce qui n'est pas notre cas. Je pense en fait que leur loyer doit être supérieur au nôtre. Le point noir c'est l'accès. Impossible de commander un taxi pour rentrer... On a super galéré pour revenir chez nous. Mais on avait des provisions de cookies dans notre malheur. Le thème de l'anniversaire était "préparation de cookies licornes"!! Les lieux peuvent être différents, mais les demandes des filles de 9 ans ne varient pas tant que ça. Yaumatei c'est notre quartier. Il semble que cela veuille dire "oil-sesame field". Il n'y a évidemment plus grand chose justifiant ce nom dans ce quartier (qui est très dense) qui s'est étendu à l'ouest, en empiétant sur la mer au fur et à mesure des "reclamations" de terre. Une rue appelée "reclamation street" indique d'ailleurs cette frontière entre terre d'origine et extension sur l'eau. Les points d'intérêt du quartier sont le marché de nuit, le marché de jade et maintenant le west Kowloon district avec son théâtre et son futur musée d'art. Nous, on est en plein milieu à Austin. Dimanche dernier on s'est retrouvé sur reclamation street. Je crois qu'on n'avait jamais emprunté cette rue d'ailleurs. On y a trouvé un marché de rue bien authentique avec les étals de viande non réfrigérés (il ne fait pas encore très chaud mais rien ne changera pour autant quand il fera 30 degrés). C'est intéressant car on voit bien l'ensemble de l'anatomie (en petit morceau) des cochons. Les chinois mangent principalement du cochon et du poulet. Les enfants aiment beaucoup regarder les artisans découper la viande, vider les poissons, bruler les plûmes des volailles. Ils voient bien l'avant (une poule vivante dans une cage) et l'après la même sans plume et suspendue par les pattes. Aucune émotion. Ca leur donnerait même presque faim. Le marché était très dynamique avec ses légumes et ses vendeurs de trucs improbables. Une femme broyait différentes épices pour concocter des breuvages "bons pour la santé". Le prospectus (c'est en petit mais il y a les mots clefs en anglais) proposait pèle mêle des mélanges contre la vieillesse, pour tomber enceinte, contre les troubles digestifs etc. Ensuite c'est le stand de "cadeaux aux morts" qui intéresse toujours les enfants. On peut acheter tout en version carton que l'on brulera consciencieusement à côté de la tombe du défunt chéri en espérant qu'il le récupérera au ciel (vu la quantité de plastique et produits chimiques qu'on a là dedans, la fumée noire qui en résulte a de quoi tuer prématurément les dévots d'ici-bas avant d'aller là-haut faire le bonheur des morts). Dans le top des ventes du magasin, ipad, rasoir, chaussures, produits d'hygiène. J'ai une fois acheté un set pour l'utiliser pour faire la marchande. Très décevant, les différents objets sont collés au fond de la boite et ne peuvent pas être désolidarisés. Le must dans les marchés reste quand même la section poissonnerie car tout est vivant : poissons, coquillages, et les grenouilles. L'objet de la ballade était de se rendre au jade market sous l'impulsion d'Avril qui n'y était pas allée la dernière fois et ressentait vivement la brulure de l'injustice parentale. Les trois enfants ont été récompensés d'une petite bestiole chacun. Ca a été dur d'avoir quoi que ce soit pour moins de 30 HKD, 3 euros quand même. Ulysse a enfin compris que la plupart des petites tortues de couleurs différentes étaient en fait en verre et non en vraies pierres distinctes. Il était déçu car lui il veut faire une collection de pierres authentiques. Pour autant il n'a pas renoncé à son achat. Sur le chemin retour on n'a pas manqué de souligner combien ils étaient gâtés. Tous les jours ils voient bien les grands-mères qui collectent les cartons et boites de polystyrène et les vendent au poids (a priori quelques centimes par kilo) dans des espèces de garages dans la rue. Ulysse a enfin compris que la "retraite" ce n'était pas juste une question d'âge et qu'elle n'était pas garantie. On prépare le terrain pour quand il râlera pour aller à l'école et qu'il faudra lui rappeler la variété des jobs pas très attractifs qui sont occupés à Hong Kong par des humains pour des salaires de misère : homme-affiche pour indiquer un resto dans la rue, homme-gardien d'ascenseur qui appuie sur les boutons pour toi, homme-vérificateur de la fermeture des portes dans le métro, homme-nettoyeur qui pousse inlassablement une serpillère sale pour donner l'impression d'effacer les traces de pas des passants qui repassent sans fin, etc.
Ce jour là il y avait aussi des hommes qui récupéraient la structure d'un lot de fenêtres. Protections minimum sur eux, ils brisaient le verre à même la rue. Tout ça évidemment au coeur de la ville la plus chère du monde, allez comprendre. Les cours de skateboard des garçons nous ont amenés récemment à Tsing Yi. Tsing Yi, c'est une île entre Kowloon et l'île de Lantau où se trouve l'aéroport. Il n'y a rien qui nous y avait amené avant. Seul son nom nous était familier car c'est l'unique arrêt du train rapide entre l'aéroport et chez nous. J'ai donc essayé de mettre à profit notre présence au Tsing Yi skate park pour trouver des choses à faire dans le coin. Il faut déjà dire que le skate park est pas mal. On s'y est retrouvé car le grand skate park le plus proche de chez nous est en travaux. Celui de Tsing Yi dispose d'un demi-tube pour faire des figures, d'une espèce de rail et de montagnes pour skate et roller. Autour il y a une piste de vélos qui doit faire 1km. On peut louer des vélos et même des Rosalies dans une boutique. Les cours de skateboard ayant lieu le matin (enfin il était 11h, donc cela faisait déjà 4 heures qu'on était débout), le parc et les pistes sont déserts. Le matin, ça a un air de friche industrielle. Mais le prof nous a assuré que les après-midi et, plus encore en soirées, l'endroit est plein à craquer. Il faut dire qu'il est entouré de tours HLM. Le front de mer vient d'être rénové il semble et donc c'est plutôt chouette même si ce n'est pas une vue très "nature": on y voit surtout les tours bien serrées sur la rive droite en face et des bateaux un peu pourris qui passent devant. On est loin de la marina d Aberdeen ou de Stanley. Mais bon ça fait prend l'air. Bref, c'est Hong Kong : c'est pas toujours sexy et dès qu'il y a des habitation on tombe vite dans l'ultra-urbain. Les aménagements du front de mer sont typiques de Hong Kong : des installations de gym pour personnes âgées et des aires de jeu pour enfants. Pour le coup, c'est pas l'éclate : des dizaines de petits trucs qui se balancent pour tout petits, comme si l'architecte s'était contenté de respecter à minima le cahier des charges lui imposant de mettre un nombre donné de jeux. L'absence de diversité fait assez frémir, mais les soirs il doit surement y avoir des queues de parents attendant pour leurs enfants devant les petits lions balanceurs... Grande ambiance. En tout cas, le samedi matin, il n'y a personne. Les petits hongkongais sont généralement occupés les samedis et dimanches matin par leurs cours particuliers ou regardent la télé pendant que les parents dorment. On a marché sur la promenade du front de mer jusqu'au centre commercial du métro. J'y avais repéré un "Sichuan House", un resto... de la province du Sichuan donc. On a pris les spécialités : pour les grands, une marmite de poisson baignant dans l'huile et les piments pour les parents et des brochettes pour les enfants. Une réussite! Les enfants ont recommandé du poulpe grillé!!
Ca faisait longtemps que j'avais envie de rajouter un néon à la décoration déjà chargée de notre appartement. Un néon comme ceux des devantures de magasin à Hong Kong. Ca s'est révélé plus compliqué que je ne pensais, les rares adresses trouvées en ligne correspondant à des ateliers de néon étaient obsolètes. Je me suis rabattue sur un site en ligne qui faisait fabriquer en Chine. Sans doute que si j'avais fait ma recherche en chinois j'aurais plus trouvé mais bon il fallait bien pouvoir expliquer à mon interlocuteur ce que je voulais. Le choix était infini puisque c'était sur mesure. J'ai fait simple, j'ai choisi 香港 qui veut dire Hong Kong et qui en fait se prononce Xiānggǎng en cantonais. Ce qui veut dire port parfumé. J'ai pas pris trop grand même si cela m'a démangé. Après quelques échanges par mail, un devis et un croquis approuvé je suis allée payer en cash dans une espèce de salle de jeux sur l'île de Hong Kong. J'ai attendu 10 jours. On m'a contacté pour me dire que la production avait fait une erreur au lieu d'un panneau avec les deux caractères j'allais recevoir deux panneaux avec un caractère chacun. J'ai dit qu'il fallait refaire. J'ai attendu que le nouvel an chinois passe et voilà mon truc bien emballé qui m'attendait dans la fameuse salle de jeu. On l'a mis sur le rebord de la fenêtre de notre chambre. Il y a une télécommande pour régler l'intensité lumineuse et faire un arrêt programmé. La grande classe. Bon ça sent un peu le plastique mais mon détecteur de pollution n'a pas bronché alors on fait avec. Ca met une ambiance un peu "striptease club" dans notre chambre à coucher mais ce n'est pas déplaisant.
Au dessous de nos fenêtres commence à prendre forme le nouveau quartier de Kowloon West. Le gouvernement veut y développer une zone dédiée à la culture avec en son cœur une salle de spectacle spécialisée sur l'opéra chinois et un musée abritant le surplus du grand musée de Pékin. Le tout dans un écrin de verdure. Bon faut pas rêver, il n' y aura pas des grandes pelouses mais des pistes en béton autour de parterres surélevés plantés d arbustes. Mais comme cela se trouve le long de la baie de Hong Kong avec la vue sur le skyline bien identifiable de l'île de Hong Kong (la tour du international finance center, celle de HSBC et de la banque de Chine, la grande roue et le ferry) cela devrait avoir du cachet. On voit cela pousser tranquillement. L’opéra vient d ouvrir. Il s appelle le Qixu center. Il est moderne et plutôt bien fichu. C'est le bâtiment gris et un peu en forme de dôme avec la fente jaune sur la photo prise de notre balcon. Son ouverture a lancé un processus de rénovation bienvenue des souterrains qui passent sous l'artère séparant notre résidence de l'opéra mais aussi du quartier Jordan. Ce tunnel on l'a pris matin et soir l'année dernière pour aller prendre le métro et aller à l école qui était sur l’île de Hong Kong. Il est un peu sale et moche. Maintenant il devient lumineux et moderne. C est franchement une rénovation que l'on apprécie surtout le week-end maintenant quand on va faire un tour. Pour ce qui est de l'opéra lui même. Il est ouvert sur l'extérieur, pas de porte donc. Je n'imagine pas les factures de climatisation quand il va commencer à faire chaud. On est allé y faire un tour : quelques boutiques et restos chics. Le concert gratuit pour lancer la saison de spectacles qui nous y avait attirés n'avait rameuté grand monde. C'est très calme. Je doute qu'on aille assister à un opéra chinois traditionnel (en chinois dans le texte) dans son intégralité. Pour le bien de nos oreilles.. Surtout on ne sait trop que choisir, tous les prospectus présentant les différents spectacles ont la même tête. Mais on devrait se laisser tenter par une séance d'introduction.
Le Xiqu center propose en effet des ateliers de 90 minutes avec thé et dim sum pour présenter les principaux personnages et éléments de cet art chinois. A suivre... Notre quartier est connu pour abriter des marchés populaires comme le marché de nuit de Hong Kong (où on trouve les souvenirs (T shirts et babioles à l'effigie de la ville) mais aussi le marché de jade. On n'y avait jusqu'ici pas trainé les enfants mais depuis qu'Ulysse s'est découvert une passion pour les pierres colorées (après notre séjour en Birmanie) et a commencé une collection de tortues on a profité d'un samedi pour y faire un tour. C'est complétement déglingué et assez surréaliste: des dizaines de petits stands remplis de pierre, colliers et autres objets, surtout en jade (ou en plastique on ne peut pas être sur). C'est un hangar en tôle sur deux blocs de rue. Les commerçants n'ont pas l'air bien riches. Ce jour là comme à chaque fois que j'y suis passée c'était très calme. Les vendeuses essayaient de nous attirer en nous disant "discrètement" et sur un ton un peu suppliant qu'elles allaient nous faire un bon prix. C'est un des rares endroits où il faut négocier les prix à Hong Kong. Le marché abrite également un écrivain public qui tapait encore à la machine à écrire, c'est dire combien ce marché est tout poussiéreux et en contraste avec le quartier qui est en plein boom immobilier. Il semble d'ailleurs que les jours de ce marché soient comptés et j'imagine que, vu le prix au mètre carré, cela n'est pas bien raisonnable de garder cet espèce de marché fait de tôles et de planches en bois où les vendeurs ont tous un âge avancé et donnent l'impression d'habiter sur place. Ulysse en tout cas ne savait plus où donner de la tête: des tortues de toutes les tailles et de toutes les couleurs. Il a opté pour une bleue il me semble (donc pas en jade) que son père a acheté à prix d'or. On est de moins en moins bon en négociation de prix. On lui a promis de revenir pour qu'il dispose d'une collection complète avant notre retour en France. Avril s'est elle mise en tête de collectionner les grenouilles. Bizarrement personne n'est intéressé par les bouddhas, pourtant nombreux aussi.
Tous les matins, c'est le même rituel sur le pont piéton qui lie la station de métro et l'université Lingnan où Matthieu et moi travaillons. Des petits groupes d'habitants de grandes tours du coin font leur gym. Il est tout juste 8h quand j'arrive à leur niveau, après avoir laissé les enfants au bus pour l'école. Ce qui est épatant c'est que l'endroit est très glauque et surtout au dessus d'un espace arboré où il serait quand même beaucoup plus agréable de sociabiliser. Mais non, les chinois préfèrent se mettre au milieu du passage des piétons qui sont du coup obligés de décrocher de leur téléphone pour zigzager entre les grappes de gymnastes. Il faut faire attention de ne pas shooter dans leur petit poste audio qui diffuse une musique stridente qui rythme leurs mouvements. Tout ça n'est pas très zen surtout que comme la fac est non fumeur le sol est souvent jonché des cigarettes et autres détritus que les étudiants souvent étrangers ont laissé là après leur réunion de la veille. On arrive ensuite au sas d'entrée de l'université qui jouxte la piscine. Elle vient d'être re-remplie après les deux mois d'hiver (cette année très doux, on a pas sorti les chauffages d'appoint). Mais je doute que quiconque y mette un pied avant le mois d'avril. La vue est typiquement hong kongaise, des tours hautes (30 ou 40 étages) avec des toutes petites fenêtres souvent calfeutrées par du bordel. Mon bureau n'est plus qu'a 50 mètres, au 3ème étage, la fenêtre en haut à gauche. Matthieu est au deuxième. Le bureau d'à côté (gauche) est déjà allumé, mon collègue directeur du master de finance est un lève tôt. Je m'oblige à monter les escaliers à pieds, phénomène très rare ici. Il y a souvent la queue devant les ascenseurs car même les étudiants qui vont au premier étage le prennent. Et voilà arrivée, c'est parti pour une journée de bureau. Il faudra que je file vers 17h30 maintenant il faut rentrer tôt pour faire les devoirs. S'il faut compter 10 minutes pour Ulysse qui a compris l'intérêt de faire les choses vite, il faut souvent passer au moins 30 minutes avec Avril. Les tables de multiplication, les conjugaisons et des mots à écrire sans faute: il est rare d'arriver au bout sans une ou deux prises de tête sur le thème j'aime pas, je sais pas....
Je laisse derrière moi le campus (toujours un peu en chantier depuis la tempête de Mangkhut qui a mis à terre pas mal d'arbres) et file dans l'autre sens. Ce week-end, nous nous sommes rendus au monastère Tsz Shan. Au Nord-Est des nouveaux territoires. Un bon 40 minutes de taxi mais ça vaut le coup. Le site à la limite des montagnes du Unesco geo-park (donc dans un écrin de verdure) abrite une statue en bronze d'une lady buddha Guanyin ("Goddess of Mercy"), haute de 76 mètres, ce qui en fait d'après la brochure la deuxième plus haute du monde. Mais un rapide détour sur wikipédia m'a fait comprendre que c'était plus compliqué suivant qu'on prend le socle en compte ou non et surtout si on compte aussi la version japonaise appelé Kannon. Bref il n'en reste pas moins qu'elle est haute. La statue et le temple de Tsz qui la jouxte ont été achevés en avril 2015, et ouverts à la visite du public (et pas juste d'associations ou groupes religieux) en 2017. Une grande partie des fonds de construction du monastère ont été donnés par le magnat local des affaires Li Ka-shing. La brochure disait presque 300 millions d'euros. Avec cela j'espère qu'il s'est acheté un accès au paradis s'il existe. Pour y aller il faut être organisé: il y a un quota de 400 personnes par jour qui se remplit très vite. Grosso modo il faut être sur les starting blocks à 10h un mois avant la date voulue pour la visite et cliquer recliquer sur le site internet quasi tout en chinois.... Il ne reste en 5 secondes que les créneaux matinaux. On y était donc à 9h30. Les temples garnis des traditionnels 4 gardiens étaient vides. Les enfants ont posés de bonne grâce. Au début c'était assez couvert mais le ciel bleu s'est levé nous permettant de faire de jolies photos. C'est assez chouette, tout neuf mais bien fait. On y est resté presque 2h car on a fait une séance de calligraphie. C'est long de repasser sur les ombres d'une centaine de caractères chinois. Cette expérience zen n'a pas eu l'effet escompté sur Ulysse qui a décidé de faire la tronche quand on est sorti de l'atelier... Il est pas sensible aux ondes positives ce garçon. On a trouvé un taxi et on a filé manger... pour qu'il retrouve sa bonne humeur.
Il ne faut pas aller très loin de chez nous pour se retrouver dans la jungle et voir des bêtes sauvages: singes, sangliers, oiseaux, serpents. Les deux premiers sont peu farouches et peuvent venir directement vous prendre des mains de la nourriture trop tentante.
Une très grande partie de Hong Kong est préservée dans des parcs soumis à une réglementation drastique. Ainsi plus de 150 km2 à l'est et au nord-est des nouveaux territoires a été classé comme Géoparc mondial de l'UNESCO en 2009. On doit y accéder par bateau ou par des chemins de randonnées. Maintenant que la chaleur se dissipe, il fait autour de 25 degrés on est d'attaque pour 1) se rendre jusque là bas (plus d'une heure en taxi quand même) et 2) tenter un des multiples chemins de randonnées. Evidemment on n'est jamais tout seul car les hongkongais adorent la randonnée, c'est l'occasion d'acheter du matériel de haute montagne et des fringues d'alpiniste hyper cher, pourquoi se priver?
Bon nous on était en mode touriste mais quand même il faut venir avec son ravitaillement car il n'y a vraiment rien sur place, même pas de poubelle pour que l'environnement soit préservé. Début novembre on a retrouvé Lucas et Thomas et leurs mères pour une bonne ballade, quasi 4 heures à monter des collines et à les redescendre avec la vue plongeante sur les réservoirs d'eau douce indispensable pour l'alimentation en eau de la ville. On est arrivé un peu fourbu sur une plage (peuplée de vaches) pour récupérer un bateau qui nous a ramené à Sai Kung. Ca nous a occupé la journée. Les enfants n'ont quasiment pas râlé, à plusieurs ça passe toujours mieux. On était bien claqué en rentrant, un bon dimanche en somme. Aujourd'hui c'était la fête du double neuf (yeung en cantonais). C'est la fête du neuvième jour de la neuvième lune, soit la dernière lunaison de l'automne. Il semble que cette fête soit l'occasion pour les locaux de visiter leurs ancêtres au cimetière. Wikipedia indique que les rites actuels ont une fonction de protection contre les calamités. Pour cet énième jour férié depuis la rentrée, notre plan un peu de dernière minute était d'accompagner des amis à Shenzhen. Nous n'avions pas de visa contrairement à eux et donc voulions obtenir un visa dit "port/border" qui dure 72 heures. On est parti plus tôt qu'eux en tablant sur 45 minutes pour obtenir le visa. A notre arrivée à la frontière on a vite compris que cela allait être difficile, pas tant l'obtention du visa, sans doute en une heure ça aurait été bon même si long mais c'est surtout la queue sans mouvement de centaines de "foreigners/hongkongais" qui visiblement avaient eu la même idée que nous, à savoir aller se balader sur la journée de l'autre côté de la frontière. On a rebroussé chemin et opté pour un plan B qui était à deux stations en arrière, le Lung Yeuk Tau Heritage Trail. Il faut souligner que cela n'a pas été simple de rebrousser chemin au niveau de la douane chinoise. On avait déjà passé la douane hongkongaise et était visiblement déjà considéré comme dans l'espace de la République Populaire de Chine. On est un peu tombé des nues quand on nous a expliqué qu'il fallait un laisser-passer pour retourner à Hong Kong et qu'il s'obtenait de l'autre côté de la douane chinoise. Tout un programme dans le hall sur-bondé où toute personne qui n'est pas bien alignée se fait reprendre sans ménagement par les gens en file indienne qui commençaient déjà à perdre patience. Rebelote à la douane hong kongaise, on était à contre sens et donc on a eu besoin encore une fois d'un permis de re-entrée à Hong Kong. Après ce petit périple on a donc repris le MTR dans l'autre sens. Deux stations plus bas, Fanling: des tours très hautes autour de montagnes où se sont installés les premiers arrivants arrivés à Hong Kong il y a 300 ans ans. Au programme les restes de quelques villages dits "murés" car protégés par des enceintes en briques qui fermaient la nuit pour assurer la protection des habitants. Les points d'intérêt étaient les portes d'entrée de ces villages toujours visibles, des temples et maisons de clans où étaient honorés les ancêtres et où se retrouvent encore les descendants du clan aujourd'hui, une église catholique datant d'un siècle mais déjà abandonnée pour une structure plus moderne juste à côte. Tout cela dans une atmosphère mêlant jungle, décharge à ciel ouvert et habitations miteuses. Ca faisait longtemps que j'avais ce Heritage Trail en ligne de mire mais c'était loin et les commentaires sur internet étaient partagés surtout comparé à l'autre Heritage Trail (de Ping Shan, qui est vraiment pas mal), soit inspirant car permettant de relativiser la modernité de Hong Kong soit sans intérêt car tout est délabré, pauvre et excentré. C'est vrai que la plupart des édifices "historiques" sont vaguement à l'abandon et surtout qu'ils jouxtent des habitations faites de bric et de broc, baraques en tôle, maisonnettes à la limite du taudis qui tranchent à la fois avec les énormes tours qui sont à l'horizon mais surtout de l'image hyper urbaine et hyper connectée de Hong Kong. C'était finalement assez plaisant de se balader dans cette environnement décati par un temps un peu maussade mais permettant de ne pas être accablé par la chaleur. On se sent loin de la Hong Kong moderne et internationale. Ici tout en cantonais, minibus local, pas une supérette ou resto. Un peu une atmosphère de pays tropical pauvre peuplé de personnes âgées. On est retourné au métro, qui était en fait tout proche pour trouver quelque chose à manger (un resto de sushi avec petit train, vraiment pas cher et pas mal... bon sans doute que le poisson, même si il est frais, doit être de médiocre qualité mais les enfants étaient contents). Et on a un peu obligé les enfants à pousser jusqu'au grand temple du coin Fung Ying Seen Koon pour voir de quoi retourne ce fameux double 9. On n'a pas été déçus et on en a pris plein les bronches. La tradition qui impose de couvrir les morts d'offrandes semble être double: les gens "offrent" un déjeuner à l'ancêtre, et s'installent devant la tombe ou plutôt la petite case du columbarium pour manger avec lui, et puis il amènent de gros paquets cadeaux remplis de papier qu'ils font brûler sur place, ce qui génère une fumée bien irritante. Bon courage aux gâtés aïeux pour retrouver ce qu'il leur revient dans toute cette fumée. C'était assez photogénique mais c'est un peu étrange de voir des familles entières munies de gants en plastique découper à mains nues des cochons grillés et les déguster sous leur parapluie, à deux mètres des grands fours... On est resté à regarder le spectacle puis on est rentrés, fatigués de cette journée démarrée aux aurores. Encore deux jours d'école et c'est le week end, encore 7 et c'est les vacances... Quel rythme!
Petite confusion ce matin. J'ai confondu deux réservoirs sur les hauteurs de Hong Kong. Je pensais pouvoir faire du bateau et une petite ballade mais finalement le petit lac n'offrait pas du tout de stand de location de barques. Ce n'était pas trop grave, le temps était menaçant et il est bien possible que toutes les activités auraient été suspendues au déclenchement du signal "orage". On a fait le tour et pris le chemin pour aller à pieds jusqu'au Peak. Les enfants ont pas mal râlé, "ça monte!!" mais entre la gravure sur mousse et les lancers d'objets divers dans la forêt on a réussi à les faire marcher une petite heure jusqu'à la cible. On a atteint le restaurant The Peak vers 11h30, pile quand le déluge s'est déclenché. On a donc bien apprécié notre déjeuner en regardant les trombes d'eau sur le toit transparent!! On avait déjà fait le "Eyes trick museum" du Peak mais pas encore le 4 D Peak prehistory show. Avec le temps pourri les touristes pouvaient voir du bas que la vue n'était pas au rendez vous. Le Peak était donc quasi désert ce qui est rare en week end. C'était donc l'idéal pour tenter cette nouvelle attraction. On s'est donc muni de lunettes 4D et on s'est retrouvé dans des salles où on était successivement entouré de monstres de la mer (ci dessous des requins pré-historiques) ou de dinosaures effrayants. Le scénario était toujours le même: les bestioles nous fonçaient dessus et finissaient par éclater la vitrine qui les séparaient de nous.. il fallait à ce moment nous exfiltrer d'urgence, direction une autre salle où on échappait à nouveau de justesse à leurs crocs. C'était pas incroyable mais cela nous a distrait pendant une demi heure. Une fois sortis, il ne pleuvait plus mais on était en plein brouillard. L'atmosphère était assez surréaliste. On a décidé de continuer la montée pour atteindre le haut de la montagne... c'était humide et bizarre. On est arrivé en haut, il y avait visiblement un grand espace herbeux et une espèce de plateforme pour apprécier la vue.. mais en plein brouillard. C'était pas désagréable , en tout cas les enfants n'ont pas trop râlé de marcher pour rien y voir. Il faudra revenir quand le temps sera plus clément. On est redescendu en tram... sans faire la queue, pour un dimanche c'était remarquable. 200 mètres plus bas, il faisait grand bleu. On avait juste échappé au gros nuage qui avait élu domicile pile sur le Peak.
Le musée était en travaux depuis 4 ans. Il se situe au centre du pôle culturel de TST, à coté de l'équivalent de l'opéra ici, au pied des ferrys. Bref, il a vocation à être un arrêt incontournable pour le touriste et pour les familles qui peuvent le coupler avec une visite au Kowloon parc tout proche. Pour y aller il faut prendre en ligne un billet, tous les créneaux sont remplis une semaine à l'avance. Impossible d'y aller comme cela, semaine ou week ends. J'avais pris les tickets un mois à l'avance et je tablais sur une activité de plusieurs heures au moins. Et bien c'était franchement décevant: aucun élément très marquant, des maquettes de planètes, des photos de navettes, un scaphandre de spationaute mais bon on est loin d'une exposition moderne avec des espaces multimédia pour que les enfants expérimentent l'espace. Il y avait un film sur grand écran mais super nul sur le big bang. Un bon dixième des écrans tactiles étaient déjà hors d'usage. Facile de comprendre pourquoi: comme ils n'étaient pas très intéressants et pas très réactifs les gamins finissaient par taper dessus. On a du faire le tour en 40 minutes et je pense que les enfants n'en ont aucun souvenir déjà.
Le temps n'y met pas du sien. Je comprends pourquoi de très nombreux enfants, amis des nôtres, sont déjà partis pour le France. Le plus souvent avec leur maman, en UM (enfant voyageant seul possible à partir de 5 ans), ou parfois avec la helper... La météo est sur deux modes en ce moment: soit ultra chaud donc en alerte "Hot alert" soit pluies fortes non stop. Dans ce dernier cas s'enchainent les alertes "orages", "inondations", "descentes de terrain". Ce week end c'était la pluie... Hier matin, on a quand même bravé les prédictions pour arrimer les compétences vélo de Pierre. On a gagné une saucée carabinée. Ce matin, les enfants n'étaient pas motivés pour sortir leurs nez de l'appartement. A midi il fallait agir, les tensions commençant à se multiplier. Mais que faire? Les musées c'est pas trop le point fort de Hong Kong. Ils sont rapidement plein et sont le plus souvent décevants, comme on en a fait l'expérience le week end dernier au musée de l'espace tout juste réouvert après 4 ans de travaux (blog). Les enfants nous ont bien soufflé qu'ils aimeraient aller dans une playzone, une salle de jeu en intérieur. Mais la perspective de se retrouver dans une salle qui sent la chaussette où des centaines d'enfants hurlent ne motivait pas Matthieu plus que cela. Donc on a pensé à une destination culturelle mais vaguement abritée: un temple. Direction deux temples situés très loin dans le nord, presque à la frontière chinoise pour le premier. Ça a l'intérêt de faire passer le temps, 45 minutes de métro au moins, et cela a surtout permis à Pierre de faire une petite sieste qui nous l'a remis de bonne humeur. Cela fait quelques jours qu'il se réveille encore plus tôt que d'habitude et du coup il fatigue vite et s'endort en quelques secondes si il reste inactif plus de 5 minutes. On a atteint Fanling, donc et son temple, à 5 minutes de la station de métro. Le temple était assez petit et sans grand intérêt sauf celui d'être vide et de nous autoriser à occuper l'espace. Les enfants ont donc questionné les oracles en utilisant des bouts de bois fournis par le temple. On pose une question et si les deux bouts de bois retombent du même côté (ils ont deux faces, une plate et une arrondie) cela veut dire non, si c'est de deux côtés différents alors c'est oui. On a donc appris dans le désordre que la France allait gagner au foot, 3 zéro contre les Croates, que Ulysse et Avril ne devraient pas finir pauvres (c'est eux qui ont posé la question), qu'ils auraient 3 enfants chacun. Pierre de son côté ne faisait que demander si les français auraient 7 étoiles, et c'est le non qui est sorti... Les oracles ayant annoncé que la pluie ne s'arrêterait pas au bout de 5 minutes et que cela serait vraiment plus long, on a compris qu'il n'y avait pas quand chose d'autre à faire que partir sous nos parapluies. Mon objectif secret (caché des enfants) était d'enchainer avec un Heritage Trail qui couplait quelques vieilles maisons et tombes sur un chemin de 5 km mais il a fallu reconnaître que sous le pluie drue cela aurait été rude à rendre appréciable. On a donc renoncé et opté pour un autre temple sur le chemin retour, celui de Che Kung. Il était beaucoup plus grand que je ne pensais. Doté d'un très grand bouddha en bois, il avait une jolie cour cernée de statues d'honorables chinois. Il avait arrêté de pleuvoir, on a profité du lieu et de ses volutes d'encens, puis on a marché vers le métro et on est rentré. Bain, un film en famille et la journée sera tirée... On verra dans quelques heures si l'oracle a dit vrai sur la finale de foot.
Par ce beau dimanche nous avons pris la direction de Discovery Bay avec comme objectif de faire plaisir aux garçons histoire qu'ils puissent faire bisquer leur soeur, partie en sleepover chez sa copine. Pour Ulysse le départ de sa soeur c'est trop injuste car elle va regarder la télé, se coucher tard et aller chez une amie alors que lui il va rester à la maison. Bref, on voulait leur faire découvrir quelque chose de nouveau pour faire ré-équilibrer la donne. Direction ce village qui fait très carton pate sur l'île de Lantau où on circule à pieds ou en voiturette de golf. Une très grosse communauté d'expats qui prend le ferry le matin pour central en laissant les enfants dans l'école internationale de DB et les nombreuses écoles montessori. Les femmes au foyer iront boire un café au starbucks ou prendre un cours de yoga. Ce n'est pas la californie ni la floride mais ca donne vraiment l'impression d'être en vacances: bord de plage, resto avec animations pour les enfants (on a eu droit à un clown gonfleur de ballons), terrasses.... On a fait un tour dans le marché aux artisans de ce dimanche matin (rien acheté mais on a repéré une femme qui faisait des collages de photos de Hong Kong) puis on a mangé une salade de kale et de grenade pour les adultes et des pizzas pour les enfants. L'objectif de la traversée était en fait Epic Land, une salle de jeux avec mini golf, trampoline, toboggans géants, canons à boule, parcours accrobranche etc. C'était pas mal surtout qu'il n'y avait pas grand monde. Le parcours dans les airs étant restreint au plus de 1m30 les garçons devront revenir ... Pour autant le superpark je pense propose un équivalent plus proche donc ce n'est pas sur qu'on y retourne.
Samedi dernier nous avons décidé d'explorer les environs de Tseung Kwan O (TKO dans le jargon), où se trouve la future école des enfants. Le Lycée Français International nous a informé de l'acceptation de Pierre et d'Avril, on est encore dans l'attente de la réponse pour Ulysse mais nous sommes confiants. Il semble que le flux net de français cette année est négatif, plus de départs que d'arrivées. On finit notre deuxième année et on se rend compte effectivement qu'un bon nombre de gens qu'on a rencontrés en arrivant et qui étaient arrivés avant nous sont sur le départ. Bref, on est parti escalader le Devil's peak qui était censé nous donner une vue panoramique sur la zone. Il commence à faire chaud à Hong Kong et cette grimpette même si elle était courte a été assez fatigante. Pierre qui en ce moment se réveille aux aurores a pas mal râlé. Mais arrivés en haut ça valait la peine. On a pu jouer aux explorateurs dans les restes d'un espèce de fort anglais du début du 20ème siècle mais surtout ce que les enfants ont aimé c'est l'observation d'une énorme chenille verte et d'une colonie de têtards dans une petite mare d'eau. La vue sur l'immense cimetière ne les a pas particulièrement émus alors que l'étendue du Junk Bay Chinese cimetery était franchement impressionnante. On ne voyait finalement pas le lycée français qui était caché par des tours derrière le cimétière. Il fallait donc y aller directement. On est donc redescendu à pieds en direction de Lei Yue Mun pour le déjeuner. C'est un petit village de pêcheur où les viviers de poissons et les restaurants se succèdent dans des ruelles un peu glauque. Au bout, de manière assez classique une plateforme pour les pêcheurs, un Tin Hau temple (dédié à Tin Hau la déesse des pêcheurs et marins) et une nouveauté un petit phare. C'est très rustique. Ce jour là c'était très calme, j'imagine que c'est plus animé en semaine ou le soir quand les restaurants accueillent des groupes dans leurs salles immenses bourrées de tables géantes. On a joué le jeu en choisissant un poisson et des crustacés dans un bassin. Moyennant une "cooking charge", pas donnée quand même, on s'est fait servir les bestioles dans le restaurant d'à côté. C'était tranquille malgré le bruit et effluves des petits bateaux de pêcheurs et des groupes électrogènes (mais bon c'est Hong Kong on commence à avoir l'habitude). On a fait le tour du village, regardé les bestioles dans les bacs (les photos en dessous sont le dessus et le dessous de la même charmante bête dont le nom m'est inconnu), observé les pêcheurs, ramassé des coquillages sur la plage. En fait il s'agissait il semble plus des coquillages (et des restes) balancés par dessus bord des restaurants. Il a fallu un peu restreindre la volonté de Pierre de tout collecter. Une station de métro plus loin, on a atteint le site de construction du lycée. Il est entre deux stations de métros TKL et TKO pour les abréviations de noms chinois imprononçables, l'accès se fait par une route bordant une piste cyclable le long de complexes résidentiels tout neufs avec piscine, jardin et playground. Ca pourrait être tentant d'habiter dedans pour pouvoir voir les enfants traverser la rue pour aller à l'école. Mais quand même c'est l'autre bout du monde et c'est surtout dans une zone vide de commerce et encore pas mal en travaux. Il n'y a rien que ces tours immenses et les centres commerciaux des deux métros. Celui de TKO s'appelle PopCorn et a l'air d'avoir un uniqlo mais bon c'est pas le rêve!
On a pris une photo devant la façade bien identifiable (les petits carreaux colorés) du LFI. Les bâtiments ont l'air finalisé, j'imagine que dans les 4 mois qui nous séparent de la rentrée, le fameux jardin "écologique" va prendre forme. Il n'était pas évident ce dimanche de vendre aux enfants la perspective de s'embarquer sur le Ping Shan Heritage Trail, un petit circuit de 2 heures dans le nord des nouveaux territoires enchaînant des vieux bâtiments (enfin vieux de 60/80 ans) construits par le clan Tang, un groupe venu de Chine continentale s'installer à Hong Kong et ayant construit au fil des années des temples, écoles, ensemble de maisons entourées d'une muraille et pagode. En fait c'était très chouette et reposant. Il n'y avait personne dans ces ruelles d'un pseudo village à deux minutes d'une station de métro mais qui semblait loin de tout. Le HK cultural office ne faisant jamais les choses à moitié on était doté d'un plan avec des photos de la dizaine de bâtiments à visiter. Les enfants partaient en chasse pour trouver un tombeau, un puits historique, la porte en forme de rond... Franchement une bonne matinée. Ma crainte de ne rien trouver à déjeuner a été balayée, on a trouvé un espèce de bistro japonais tout neuf et tout propre où on a super bien manger. Son absence de toilette était rendue indolore par la présence d'un ensemble de sanitaire flambant neuf. L'ambiance est vraiment très tranquille. On a été saisi de retrouver la foule quand on a pénétré dans le métro tout proche. Pas très étonnant pourtant, la station est aux pieds d'un ensemble résidentiel énorme assez emblématique de la concentration urbaine de Hong Kong. Pour autant on ne souhaiterait pas non plus habiter dans les bâtiments de 2/3 étages du petit quartier "historique". Les logements sont espacés d'un mètre à peine au niveau des fenêtres, l'eau des douches ressort directement dans un canal qui passe au milieu de la travée les séparant. Il faut aimer ses voisins et accepter de vivre dans le noir derrière de lourds barreaux en fer.
|
C'est nousOn est 5 et on quitte Ménilmontant pour Hong Kong Catégories
Tout
|