Dimanche sur la thématique de la défense côtière. Après un samedi mou du genou, caractérisé comme tous les jours mous du genou par un passage à l'alliance française et un petit tour à la piscine, ce matin il était clair qu'il fallait être offensif. Les enfants surtout les garçons ne veulent jamais décoller de la maison et c'est la croix et la bannière pour les arracher de leurs jeux. Depuis quelques temps Ulysse et Pierre jouent ensemble. Tout n'est pas résolu pour autant, on retrouve l'un ou l'autre à hurler assez régulièrement et surtout Avril, délaissée, qui nous répète qu'elle ne sait pas quoi faire. Bref, on a arraché les garçons à leur séance d'étranglement et sauvetage du doudou petit poulain et avons sauté dans un taxi (il faut pas pousser non plus, 50 mn de métro plus marche à pied ce n'était pas vendable) pour aller au Coastal Defense museum. Pour une raison obscure les enfants sont partis avec un billet de 10 dollars chacun (l'équivalent d'un euro 20 centimes), c'est important pour la suite. Sur la partie Est de l'île de Hong Kong, sur une bute, on a trouvé un musée tout neuf, gratuit et tout vide. Sans doute le fait qu'il fait froid. Température au réveil à la maison 19 degrés. On a ressorti le radiateur. Dehors, personne ou alors enfoui sous une doudoune pour une expédition au pôle nord. Il a fallu batailler avec les enfants pour qu'ils mettent un gilet. Bref, arrivés vers 11h30 en haut de la bute forteresse où les HongKongais ont vu arriver les Japonais en 1941, quelques mois après Pearl Harbour. Ils ont résisté bravement 15 jours, 15 000 contre 50 000. Les survivants des attaques ont été faits prisonniers. Pas mal ont été tués ou sont morts des mauvais traitements, l'occupation japonaise est décrite dans ce musée comme dans le musée d'histoire qu'on a visité comme particulièrement inhumaine. Le plus intéressant était la ballade autour du fort. Des canons, des réserves de munitions, des bunkers, des souterrains. C'était notre tour de promener la louve dans le cadre du projet pédagogique de la classe de Pierre. On l'a donc mise avec notre loup à nous sur un gros canon. Avril était à la mise en scène. Le clou de la visite était une torpille Brennan, qui est envoyée de la terre pour dégommer les bateaux arrivant dans la baie de Hong Kong. On a ensuite déjeuné sur place, dans une cafeteria qui a l'air de recevoir surtout des japonais et des coréens car les spécialités étaient de cette origine. Pierre s'est ensuite logiquement endormi dans sa poussette. Ulysse réclamait de rentrer et Avril disait avoir mal a genou. Leur mère indigne a refusé de les remettre dans un taxi direction la maison. On a dans un premier temps marché jusqu'au métro. En route un temple, enfumé et sympa. Ulysse et Avril ont récupéré des bonbons du monsieur qui vendait l'encens. On a fait de l'encens et cela a redonné 20 mètres de capacité de marche aux enfants. On a fait une halte deux stations de métro plus loin à Taikoo. Devant la réticence d'Ulysse je lui ai promis 10 dollars si il acceptait de marcher plutôt que de gémir sur le trottoir. Voilà à quoi on en est réduit!! En même temps, cela a bien marché. Il n'a pas arrêté de répéter qu'il était riche! Mais comme, on n'avait pas de monnaie, il a fallu lui faire avaler qu'en lui donnant un billet de 20 dollars et en lui reprenant son billet de 10, il était quand même plus riche, même s'il n'avait pas deux billets alors que je lui avais promis un autre billet de 10 dollars, vous suivez? On a traversé un shopping center où il y a une super arcade pour enfants, mais là on aurait pas survécu. On a traversé un parc avec jeux pour enfants. Toujours grise mine ! On a donc poussé jusqu'à ce qui motivait initialement notre déplacement : le bateau de pompier Alexander Grantham. C'est un bateau musée, gratuit, sympa et vide, en tout cas aujourd'hui (encore une fois, il faisait froid pour les locaux). Pierre s'est réveillé juste quand on immortalisait son passage avec les loups. Direction le kiosque du parc pour une glace. Il était 16h. Une pause pour déguster les glaces, sur du mobilier urbain assez chouette puis retour à la maison. Retour hyper rapide, pas d'embouteillage, le taxi a haussé les épaules et râlé sur le froid qui empêchait les gens de sortir de chez eux.
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