Vendredi soir, soirée culturelle. Rendez-vous au cultural center de TST (pas loin de chez nous). Au menu, Jane Birkin reprenant des chansons de Serge Gainsbourg (forcément), accompagnée par l'orchestre philharmonique de Hong Kong. L'ambiance était un peu étrange. Etait-ce la salle ? Un auditorium bizarrement vieillot dans ce bâtiment moderne, avec bois vernis clair, fauteuils en vrai sky vert et gros lustres. Ca fleurait bon les années 1970 version Europe de l'est. Etait-ce le public ? Un mélange d'expat français (venus pour Jane B.) et de Hong-Kongais sagement intellos (venus sans doute plus pour le philharmonique). Etait-ce le fait qu'ils ont laissé les lumières allumées pendant tout le concert ? Ca faisait une ambiance de spectacle de fin d'année dans le réfectoire de l'école. Ou était-ce l'attelage musical bizarre ? C'est pas que Birkin ne chante pas bien, au contraire. Mais, vu qu'en général, on doit tendre l'oreille quand elle parle et qu'on comprend pas toujours tout quand elle chante en conditions normales... et bien, là, cernée par 50 musiciens, il valait mieux connaitre les paroles à l'avance. C'est pas non plus que les musiciens n'étaient pas bons, bien au contraire. Mais la musique de Gainsbourg avec de grandes nappes de violons et des coups de cymbales, c'est pas toujours convaincant. A la place des mélodies discrètement sophistiquées, on se retrouvait avec une partition copieuse, digne d'une bande originale d'Hollywood. Du coup, on s'imaginait en dessous chics, poursuivis par des vrais méchants en haut du mont Rushmore ; parti à l'assaut de l'étoile noire dans un petit pull marine (tout déchiré aux coudes) ; ou pataugeant dans la gadoue devant Atlanta en feu... Bref, mis à part quelques pépites sporadiques, c'était franchement pas terrible. Mais (1) c'est pas comme si la vie culturelle de Hong Kong nous laissait vraiment le choix, et (2) c'était quand même assez bien pour se donner l'envie de ressortir les originaux de Gainsbourg et se dire que c'est drôlement chouette. Et puis, ce n'est que le début d'un printemps rythmé. La semaine prochaine, ça devrait bouger un peu plus avec Kusturica et le No Smoking, et en mai, c'est Sting (oui, oui, le vrai Sting du top 50 : la scene musicale de Hong Kong, c'est un peu l'équivalent de la tournée "Age tendre de tête de bois" pour notre génération - on ne désespère pas de voir prochainement Status Quo et Phil Collins).
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