Le temps passe vite. On est en avril, c’est la fin des vacances de pâques et on n’a pas encore fait le compte rendu des vacances de février ! Mais mieux vaut tard que jamais et voilà donc un rapide aperçu de notre séjour à Chiang Mai, en Thaïlande. Pour les vacances du nouvel an Chinois, on a donc quitté la (relative) froideur de Hong Kong pour le nord de la Thaïlande, ses montagnes, ses forêts, ses cités millénaires et ses minorités ethniques. Bon, en fait, avec les enfants il faut modérer les ambitions question aventure, et on s’est donc collé près de deux semaines dans un hôtel trop classe et très beau avec bungalow et piscine. Mais, encore une fois, Sandra nous avait concocté un planning aux petits oignons et bien chargé. Avec tout d’abord un agenda social fourni. On avait rendez-vous avec le tonton Pascal, de passage en Thaïlande au cours de sa demi année sabbatique et son quart de tour du monde (ou plus ?). Malheureusement, on n’a pu le voir qu’un seul jour pendant lequel les enfants ont pu lui grimper dessus et s’amuser à s’entasser à 6 dans les espèces de grands taxis collectifs qu’ils ont là-bas. Ensuite, on a retrouvé Candice, Fred et Hermine qui, entre deux séances de massage, ont pu s’adonner aux joies du mille bornes, de la bonne paie de voyage et du jeu des sept familles (la grande découverte de Pierre). Le menu des activités a été aussi bien chargé. A peine arrivés, on est reparti pour 2 jours au Elephant Nature Park, un grand refuge pour éléphants à une bonne heure de route de Chiang Mai. C’est en fait un centre qui recueille des éléphants en souffrance de tout le nord de la Thaïlande et même au-delà : des éléphants au dos cassé à force d’avoir porté des touristes pendant des décennies, des éléphants devenus aveugles à la suite de maltraitance, des éléphants rendus a moitiés cinglés à cause du stress lorsqu’on les a fait travailler en ville au milieu de la foule et de la circulation, des éléphants à l’arrière train broyé par des grumes de bois quand ils travaillaient en forêt avec des bucheron, des éléphants au pied arraché par des mines anti-personnel, etc. Bon, il va sans dire que tout cela a un côté un peu déprimant. Mais on a bien retenu la leçon à prodiguer à tous les touristes que nous sommes : ne pas faire de promenade à dos d’éléphant (ça fait mal), ne pas applaudir d’éléphants dressés à faire les malins dans des cirques ou dans parcs (ça les rend dingues). Et puis, au-delà de cette leçon fort instructive, on a pu rester deux jours à côté de pachydermes en liberté, à les nourrir (on a bien du distribuer 50 kilos de bananes à nous 5), leur jeter des seaux d’eau (consigne que Pierre, qui ne maitrise pas bien le concept de la métonymie, a pris au pied de la lettre) et puis juste à les regarder. De bons moments, au calme et sous un ciel bleu qui nous ont bien changé de Hong Kong. Ensuite, on a écumé quelques temples parmi les dizaines qu’on trouve à Chiang Mai. Il y en a des très vieux, réduits à de gros amas de brique effrités, il y en a des touts dorés, avec des statues d’éléphants qui sortent à moitié de la muraille, et puis le tralala standard des temples Thaï : des toits ornés de serpents, des bouddha dorés, des escaliers avec des serpents menaçants, des moines qui vaquent tranquillement à leurs activités de moines sans trop s’éloigner des ventilateurs, etc. Ajoutez à cela quelques musés (après moins de deux mois, je suis incapable de me souvenir de ce qu’ils pouvaient bien contenir), et une douzaine de pad thai arrosés de Shinga ou de Chang et vous avez l’essentiel de l’aspect culturel de l’affaire. Puis, avec les 3 filles, on a enchainé des activités plus spécifiques à la journée. A commencer par un trek, accompagné de notre guide : un vieux monsieur tout maigre avec encore moins de dents que Pierre. Après un voyage un peu long en voitures (plus un arrêt dans un marché pour faire les courses du pique-nique), on s’est mis à grimper dans la forêt vers une cascade qui se trouvait tout là bas là haut. A l’approche de l’heure du déjeuner nos guides ont commencé à couper des branches et des feuilles de bananiers pour préparer le repas : riz cuit (réchauffé en fait) dans des feuilles de bananier, poulet grillé, nappes et assiettes en feuille, cuillères découpées sur place dans du bambou. C’était rigolo. Sandra était en peu déçue car elle espérait une vraie leçon de survie, soit un peu plus que juste quelques bricolages de pique-nique. Le vieil édenté à même bien rigolé en sortant son briquet quand elle lui a demandé s’il allait nous montrer comment allumer le feu avec deux morceaux de bois. Bref, Koh Lanta, ce sera pour une autre fois, mais on a quand même fait une chouette balade et on est rentrés assez fiers de nos mômes qui se sont enquillé au total près de 5 heures de marche sans même raller. A part ça, on a aussi eu droit à la visite du musée des insectes avec plein de bestioles plus ou moins engageantes (on a appris à reconnaître des scorpions dangereux des autres : ceux dont il faut vraiment se méfier, c’est les petits de couleur clair et qui ont un dard plus gros que leurs pinces – bref tout le contraire de celui, mahousse, qu’on voit avec Sandra sur le diaporama). Il y a aussi eu la visite de la fabrique de papier à base de crottin d’éléphant (pour ceux que ça intéresse, la recette est simple : il faut récolter le crottin, le faire bouillir assez longtemps, le rincer beaucoup, le mixer, le mélanger avec un colorant pour qu’il ait votre couleur préférée, puis étaler la boule de pâte à papier humide sur un tamis très fin, faire sécher au soleil et il ne reste plus qu’à décoller la feuille). Et enfin, le cours de sculpture sur fruits. Pour cela, ceux qui auront la chance d’être invités à dîner chez Candice auront, je n'en doute pas, l'occasion d'apprécier ses talents. Voilà pour ce court résumé. Pour le reste, il y a les photos.
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