Un dimanche matin à Hong Kong comme un dimanche de novembre à Paris, gris et humide avec des enfants qui trainent leur ennui dans tout l'appartement et qui semblent n'aimer que répéter "chais pas quoi faire", vu qu'ils nous répondent par une moue dégoutée et un regard noir quand on leur propose en vrac, un jeu, un livre, des légos, des feuilles et feutres ou des playmobils. Comme que tout le samedi a été de ce tonneau là (tout juste égaillé par la visite de Jeanne, une copine de Pierre), il nous fallait réagir. La plage ? Pas question vu le temps. Un temple, un musée ? N'y pensons même pas : ce n'est pas le genre de proposition à même d'adoucir l'humeur de chien de nos mômes. Le bon plan du jour, c'est donc Sai Kung. (1) Pas moyen d'y aller en bus ou métro, et 30 minutes de taxi, pour les enfants, c'est bon à prendre. (2) C'est un port de pêche et le grand air nous fera du bien, d'autant plus que les petites machines de Sandra nous indiquait, pour une fois, un taux de pollution tout à fait encourageant. (3) Avec un peu de chance, il y aura des choses à voir, et au pire, il y aura au moins plein de restaurants sympas. En route donc vers l'Est des nouveaux territoires. Bon, et bien Sai Kung, c'est pas si mal. C'est en effet un port, assez grand, qui accueille pêle-mêle des pauvres barques de pêcheurs et des petits voiliers de plaisance. Qui dit pêcheur dit produit de la mer. Le village est donc aussi un vaste marché où alternent les restaurants et les vendeurs de poissons, de crustacés, et... heu... de tous les invertébrés les plus improbables qui peuvent trainer au fond de la mer de Chine. Au défaut d'être appétissant, c'est instructif. Et comme on est en Chine, tout ce petit monde se vend soit séché (tout jaune et tout plat) soit vivant, dans des bassines vaguement oxygénées. Du coup, c'est comme un aquarium géant où on n'aurait pas à chercher derrière les plantes et les petits rochers jolis où s'est caché le micro poisson. Bref, on a visité tout cela sous l'œil intéressés des enfants qui faisaient semblant d'être dégoutés (il leur en faut beaucoup plus et ils ont vu bien d'autres marchés, nettement pire). Puis on est allé manger. Ensuite, et bien, ma foi, le dimanche a repris ses droits : on a a fait un petit tour jusqu'à ce qu'Ulysse fasse tomber à la mer la peluche "minion" qu'il avait décidé de trainer ce jour-là (récupérée par un pêcheur), qu'Avril se mette à bougonner et que Pierre s'endorme dans les bras de sa mère qui a du supporter ses 12 kilos jusqu'au taxi du retour.
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