Une anodine expo photo dans une galerie souterraine des mid level escalators (des escalators en pleine ville qui permettent de remonter de central vers les tours d'habitations qui sont à flanc de montagne) nous a fait nous rendre compte que nous n'avons les hong kongais et nous pas du tout la même perception de ce que la modernité incarne. Le avant-après sur la rue Victoria par exemple contraste les bâtiments historiques et la populace à pieds avec une rue bourrée de voitures coincées entre des façades modernes mais déprimantes. Pas de quoi de dire que la ville s'est améliorée. Tous les panneaux semblaient se féliciter de la rénovation urbaine mais les photos sélectionnées pour décrire le "Présent" incarnent surtout le "tout voiture" (même dans une rue piétonne ci dessous) et montrent à voir (j'imagine sans le vouloir et sans doute sans que cela choque les gens) l'ampleur des inégalités sociales. Ici les vendeurs de rue qui dorment à même leur étal sont très répandus, même en plein "financial district" de Central.
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Là franchement c'est trop!! mettre du fromage (en poudre) dans un gâteau au chocolat mais ca va pas la tête. A la décharge des chinois, le produit a l'air d'être coréen. Au vietnam on a vu des coréens (en groupe) attablés dans un restaurant. Leur guide leur servait leur indispensable kimchi qu'elle avait ramené de Corée.
A Hong Kong on peut tout autant manger des baguettes traditionnelles françaises (bon il faut aller chez Robuchon et c'est pas donné) que du street food local à base de serpent, crocodile et sang de je ne sais pas quoi (c'est bon pour la circulation des énergies). Tenter le croisement est dangereux et rarement réussi. A peine revenue de vacances - le post sur le Vietnam ne devrait pas trop tarder- que je râle. Pourtant comparé à Ho Chi Minh, Hong Kong c'est presque Lausanne. J'en arrive presque à trouver que les rues sont calmes. Mais quand même il y a tellement d'aspects qui rappellent le sous développement vietnamien et qui ne sont pas à la hauteur de ce que devrait être la perle de l'orient. Item 1: le sort réservé aux helpers
Item 2: les sans domiciles Ils sont très discrets, sous les ponts, à l'arrière des bâtiments. Il s'agit de personnes âgés... des invisibles. Les cartons sont pliés pendant la journée. Item 3 : L'hygiène Le bon point c'est qu'on est quasiment devenu végétarien. Alors que le métro débite sans discontinuer des messages de prévention sur les rhumes et les "bactéries", les étals des marchés n'ont pas l'air complétement aux normes. La photo a été prise en plein centre, à deux pas du financial district. Je ne pense même pas que les propriétaires des vélos en dessous de la viande qui goute y voient à redire.
Fresh and Organic... y a rien à dire. A Hong Kong ce qui est frappant c'est que tout le monde est accroché à son téléphone portable. On marche avec, on mange avec. Dans les transports personne ne se regarde: on fait des jeux, écrit ou regarde des photos. C'est différent de Paris. Sans doute que la propension à avoir son portable dans la main et devant les yeux tient au faible risque de se le faire voler. En tout cas, il n'est pas rare de voir des familles entières regarder chacun son portable, y compris au restaurant. Un jour on est tombé sur un groupe de gens avec des portables qui, sans se parler et a priori sans se connaître, étaient engagés dans une chasse au Pokémon. Il y en avait un qui avait 3 portables, ce qui a fasciné nos enfants.
Tous nos amis nous expliquent la difficulté de ne pas attribuer un portable à leurs enfants, même en primaire. Il est vrai que des filles du cours de théâtre d'Avril (8-10 ans) en ont un. Pour l'instant, on a pas de requête mais on va sentir la différence l'année prochaine avec l'entrée au LFI. On a testé pour vous le gala du LFI, un gala très huppé pour lever des fonds pour la finalisation du LFI ou les activités.. J'ai pas bien compris. En tout cas on y est allé, Matthieu et moi, par curiosité et aussi pour accompagner Chantal (la maman de Lucas et Thomas les copains des enfants) qui avait travaillé à sa préparation. Il a fallu retrouver des habits un peu smart, ce qui n'était pas gagné. Ni Chantal, Cécile ou moi n'avons pu rivaliser avec les robes de soirée de marques de nombreuses invitées mais avons apporté notre classe naturelle et cela suffisait. Pas de photo de moi en robe mais j'en avais une et même des talons. Comme preuve j'ai juste trouvé sur le site dédié au gala, une photo de moi et Matthieu de dos avec le président de l'Union des Français à l'Etranger, également prof de KungFu des enfants (Marc Guyon pour ceux qui suivent)!! C'était pas trop l'endroit pour discuter car la salle était bruyante mais l'ambiance était joyeuse à la table "Enrico Caruso". On a fait des enchères que l'on a perdu (trop de gens avec beaucoup plus d'argent que nous dans la salle) sur des tablettes à disposition, on a regardé des animations correctes, on a bu du champagne (ce que l'on a regretté le lendemain matin) avant de rentrer pour une courte nuit, nos affreux enfants se sont réveillés à 6h30 le lendemain.
Les films de kung fu hong kongais ont rendu célèbres ces ruelles entre les tours. Il s'agit d'un espace de 2 mètres à peine où s'organisent les sorties de cuisine ou des magasins qui sont localisés du côté présentable des rues.
C'est la face cachée à l'hygiène déplorable où les serveurs et les cuisiniers fument leur cigarette, où on jette les déchets, où on entrepose la nourriture à défaut d'avoir un frigo et par où on aère les cuisines sans ventilation. Il y a encore beaucoup à faire pour qu'HongKong puisse crédiblement se présenter comme un pays développé!! Je ne résiste pas à partager avec vous deux photos prises dans deux boulangeries à 10 mètres d'écart l'une de l'autre dans le quartier de Sheung Wan. Ce quartier de l'île voisin de central illustre le grand écart existant entre l'alignement parfait avec les goûts occidentaux et les préférences historiques "chinoises". D'un côté une offre digne d'une boulangerie parisienne, et des prix correspondants (26 $ valent 2.7 euros). De l'autre des pains de mie et des gâteaux génoises, à la découpe, sans doute pas cher.
Nous avons appris plusieurs mots en arrivant ici, dont playdate et sleepover. Playdate c'est un rendez vous de jeu. C'est la classe d'avoir un copain qui vient à la maison et encore plus d'être invité chez lui pour découvrir ses jouets qui sont toujours mieux qu'à la maison. La difficulté c'est d'organiser les choses, pas trop possible d'avoir les trois enfants invités en même temps par une même famille. Pour l'instant on a trouvé quelques bons arrangements avec des familles dont les âges pour deux enfants collent. Les helpers d'organisent comme elles veulent, chez eux ou chez nous et le moins on en sait le mieux c'est. Sleepover c'est encore l'exceptionnel. Avril a évidemment inauguré le concept avec sa copine Alessia. Au retour d'une nuit chez Alessia, Avril nous fait bien comprendre que c'est bien mieux de ne pas avoir de petits frères et qu'elle aspire comme chez sa copine à des séances de télé nocturne, la dernière fois elle a regardé The Voice. Ulysse a, la nuit dernière, eu son premier "invité sleepover". Maël, aussi en CP mais au lycée français, et lui se sont enfin apprivoisés après des mois où c'était surtout Avril qui jouait avec lui et Ulysse qui râlait. Là c'est Avril qui s'est retrouvée sur la touche et qui s'est fait snobber par les deux garçons, dur dur. Ils s'entendent en fait bien tous les 3. Avec Axel, le frère de Maël qui est dans la classe de Pierre aux petits lascars, ils forment une bonne bande de 5 à la façon Dalton si on les alignent. Dans le cadre de l'opération "vacances forcées" liée à la grippe, nous avons leur mère et moi fait en sorte qu'ils se retrouvent plusieurs fois dans les prochaines jours.
Chaque week-end je regarde en ligne les activités organisées pour enfant sur HongKong. Par rapport à Paris c'est franchement la déch... il y a pas grand chose. Samedi j'ai identifié un événement pour enfant organisé dans une galerie, en tout cas c'est l'impression que cela donnait. J'ai imprimé des billets sur internet, cela avait l'air très professionnel. On arrive sur place et là c'est la douche froide. Non seulement c'est dehors et hélas en ce moment il fait froid. Mais surtout le premier contact avec l'organisatrice qui refroidit, elle demande 150HKD soit 17 euros par enfant participant. Les enfants ayant déjà revêtus les protections pour faire de la peinture en plein air, je lui demande d'attendre un peu et surtout lui explique que ce n'est pas ce qui était indiqué sur le site.
Dimanche dernier on est passé devant le YMCA (christian association donc) par hasard. Trois clowns nous ont approché avec ballon et entrain et nous ont proposé de participer à une espèce de kermesse. On n'avait pas grand chose à faire alors on a accepté. C'était pas incroyable, quelques ateliers de lancers de petites balles, un atelier maquillage, un clown qui faisait des sculptures de ballons. Tout était en cantonais donc on faisait pas attention. Quand suite à un lancer de balle Avril a atteint une case pureté, j'ai bien vu que l'organisateur était ravi mais bon. En regardant le prospectus de plus près je comprends qu'il s'agit d'une cérémonie de lancement d'un site sur la bible destiné aux enfants. Bon on se dit qu'on va faire le dernier atelier qui était du art and craft et qu'on en aura bien profité. On se réjouit d'apprendre que pour l'atelier les enfants ne sont pas accompagnés. On a 15 minutes bien peinard sur le toit terrasse du YMCA. On retrouve nos enfants passablement agacés, l'atelier ressemblait il semble à une séance de prière et de discussion sur dieu et jésus... Et bien voilà malgré les petits cadeaux récupérés à la fin on l'a eu quand même un peu mauvaise. Les enfants ne sont évidemment pas traumatisés, ils comprennent que d'autres croient en dieu et souhaitent que tous y croient.
La spécialité pour la période du nouvelle an chinois est semble t-il ce délicieux plat qui apparaît sur la photo de gauche. C'est un mélange de tout ce dont les hongkongais raffolent des fruits de mer mais aussi de la viande dans une espèce de sauce gélatineuse. Ca coute a priori très cher, j'avoue que je n'aurais jamais commandé cela si j'avais du payer. Les accompagnements étaient aussi très typiques dont le célèbre pattes de poulet entourant des brocolis!! Comme déjà évoqué on commande le principal de notre nourriture par internet sur un site français qui offre beaucoup de produits de Auchan. On y achète aussi de l'eau, des bouteilles de cristalline... Et ensuite on achemine le tout dans l'appartement!! Une habitude hebdomadaire.
Le métro, heure de pointe. Un gars entre dans le wagon. Il arbore un magnifique écusson nazi sur son sac : croix gammée joliment insérée dans une croix de fer. Tranquille. Ca fait drôle. Le gars ressemblant à n'importe quoi sauf à un nazillon provocateur, il semble donc qu'il ne savait pas vraiment ce qu'il arborait. Ce petit épisode nous rappelle qu'on est bien loin de l'occident. Le svastika étant un symbole très présents dans les temples boudhistes, il est fréquent d'en croiser ici où là, et il semble que le gars c'est juste dit qu'il était sympa cet écusson. N'importe qui en Europe aurait immédiatement compris que cet écusson est un symbole qui nous amène sans ambiguité bien loin du message pacifique de l'ami Siddhartha, et s'en serait offusqué. Mais, ici pas forcément. Autant, la cruauté des Japonais, pendant tout le XXe siècle est bien connue, mais le nazisme, vu d'un métro chinois, c'est un peu abstrait. En somme, que le premier qui n'a jamais fait une petite blague sur les kamikaze lui jette la pierre... Il y a vraiment des choses auxquelles on ne s'habitue pas. Dès le matin, ces longues queux devant les stands de nouilles, boulettes et saucisses frites. Evidemment c'est pas cher. C'est le bon plan pour les hongkongais qui aiment avoir l'impression de faire des bonnes affaires et ne rechignent pas à faire la queue pour cela.
L'opposé manifeste à ma stratégie de ne jamais manger de viande chinoise et de faire venir à grands frais la nourriture de France. Je vous passe l'odeur affreuse des plats qui sont consommées ensuite au bureau (heureusement mes collègues français sont comme moi amateurs de petits déjeuners à la maison et ne font que boire du café et manger des biscuits au bureau). Seul notre standardiste hongkongais nous gratifie de ces slurps et beurp (le rot ici c'est sacré) à son arrivée à 9h du matin. La nourriture en Chine c’est très important. Quand les chinois vous rencontrent ils demandent souvent « avez-vous mangé » en guise de bonjour. A Hong Kong manger est aussi une activité de première importance. Les restaurants de rue à moins de 50 HKD le plat (6 euros et c’est vraiment pas cher) grouillent dès le matin (il n’y a pas d’heure pour un bol de nouilles) et jusque tard dans la nuit. Les restaurants plus classe sont invisibles de la rue car ils se localisent souvent en étage dans les bâtiments ou plus encore dans les shopping centers. Il faut être franc nous ne sommes pas de grands fans de la nourriture hong kongaise. C’est plutôt fade et gras. Bref ce n’est pas fin même dans les restaurants plus chers que nous avons essayé et franchement le meilleur partie reste les restaurants de dim sum ou encore le resto de rue notamment de fruit de mer comme à Temple street. En général on mange donc italien (pasta pizza comme disent les enfants) ou français. Au-delà du resto français pas loin de la maison, on a testé la créperie française, le resto de moules frites qui s’appelle FRITES et qui a gagné notre award du plus kid friendly. Il faut maintenant que je motive Matthieu pour aller dans le resto de raclette qui a une réputation locale bien établie. Les températures caniculaires et la perspective de sentir le fromage l’ont refroidi jusqu’à maintenant, je ne renonce pas. Un petit mot sur FRITES. On y est allé avec 5 enfants. Le programme était rodé ce jour là : séance de trampoline à Ryze avec deux amies et leurs jumeaux puis FRITES puis visite du Police Museum (je coche les cases et ne souhaite pas quitter Hong Kong sans avoir visiter l’intégralité des musées de la ville de Hong Kong). A ryze une des amies s’est fait mal au pouce d’un pied. Direction l’hospital pour elle tandis que Matthieu et moi relevions le défi des 5 enfants. Le choix du resto avait été judicieux : un mini playground, de quoi faire des coloriages et même de la peinture. Ce jour là c’était la fête des mères ici, 3 semaines en avance sur la France. J’ai été reçu avec une coupe de champagne (pas Matthieu il ne faut pas abuser). Matthieu et moi n’avons pas vu les enfants des 2 heures que nous avons passé à nous engloutir les spécialités de ce resto belge. Je n’ai jamais vu autant de familles avec plus de 2 enfants que sur les grandes tables de ce resto. On était les grands gagnants mais personne n’avait l’air étonné, alors qu’en Chine on aurait sans doute attiré une nuée de photographes. Pour ce qui est du musée de la police, il était interdit de prendre des photos. Je ne sais pas si c’est la reproduction d’un atelier de production de métamphétamines, la collection des écussons et uniformes de policiers, la tête d’un tigre tué par la police il y a quelques années ou la collection d’objets de contrebande qui posaient problème mais du coup je n’ai pas de photos. C’était pas incontournable mais bon comme le musée du train on pourra dire qu’on y est allé !! Quelques photos pour clore ce billet décousu dont l’objet est la nourriture. Un cliché pour illustrer ce qu’il y a de pire et qui justifie ma défiance notamment face aux boui boui de rue. Certes la nourriture est bouillie de sorte qu’ici pas de risque de tourista. Mais bon l’hygiène avant l’opération de cuisson est souvent assez limite. Le cliché a été pris au pied de l’école des enfants à 8h15 du matin environ. Aucune idée de ce que faisait ce seau de poulets a priori congelés dans la rue sans surveillance Dans un autre registre mais toujours l'art de la table, j'ai pris un cliché du plat phare d'un restaurant végétarien de Xiamen. Ca ressemble à un poisson mais c'est à base de tofu ou en tout cas d'un truc sans véritable goût. C'était sans intérêt sauf la prouesse technique de réaliser une forme de poisson. Fascinant non? Plus ragoutant, une photo de l'étal d'une pâtisserie classique ici. Les enseignes sont pour la plupart japonaises, les magasins sont dans quasiment tous les arrêts de métro, pratique pour prendre un gâteau en passant. Les gateaux sont colorés et jolis. Mais hélas ils sont clairement plus beaux que bons. Une fois mangé la déco, l'intérieur est une génoise de base.. On a arrêté de se faire tenter et on mange maintenant des gâteaux maison!!
Ce qui est marquant par rapport à la France, notamment à Paris, c'est le nombre de personnes âgées. On les voit dés le matin dans les parcs faire de la gymnastique mais surtout dans la rue, notamment à l'entrée des stations de métro. Ils sont là à récupérer les journaux gratuits distribués par d'autres personnes relativement âgées. Certains amènent leurs oiseaux en cage, on sent que c'est leur moyen de socialiser, en même temps qu'ils bloquent le flux des personnes entrant et sortant de la station de métro (très agaçant!!) Une part importante des mendiants (peu nombreux) que l'on voit à Hong Kong sont vieux, même très vieux. J'ai lu un article où une association les appelait les miettes de pain, que l'on rejette sous le tapis. Indésirable et dérangeant cette population dont les enfants n'ont pas envie ou les moyens de s'occuper. Ils doivent vivre comme notre helper, dans une chambre dans un appartement où plusieurs familles ou personnes partagent un espace cuisine et une douche. On comprend qu'ils sortent assez vite le matin pour prendre l'air.
Mon angoisse a toujours été une imprévue médicale. Même si les hôpitaux publics à Hong Kong sont gratuits et que les soins sont de bonne qualité avec médecins anglais, ils offrent un service minimum en terme de confort et ceux qui ont les moyens ont rapidement envie de partir dans le privé malgré les prix sans commune mesure pour éviter la promiscuité et l'attente. Après ce préambule, vous me voyez venir... Lundi dernier donc, je me trouvais tranquillement au travail. Il était 15h, je me disais justement que Marika devait être en route pour récupérer les enfants... Mon portable sonne. Marie le Fur est le nom qui s'affiche. Je me dis que ca sent mauvais. C'est la directrice de l'école. Les deux derniers appels étaient pour 1) de la fièvre pour Pierre et 2) une grosse fatigue pour Ulysse qui n'avait pas voulu manger et que j'avais récupéré, gisant au milieu de la classe alors que les autres enfants prenaient leur déjeuner. Je me suis dis naïvement que Marika allait se coltiner l'enfant problèmatique et que ma journée n'était pas finie (pour mon travail en tout cas). Et voilà pas que Marie Le Fur me dit, Ulysse est tombé et s'est ouvert la tête. Il a une belle entaille mais cela s'est arrêté de saigner. Oui, bon et donc?? En quoi cela me regarde? Bon ok, mon cerveau connecte: il va falloir aller aux urgences. Je le dis à mon collègue qui m'imprime les directions pour l'hopital public le plus proche. C'est 100 dollars pour l'enregistrement et ensuite c'est pris en charge mais cela peut être long cela dépend de ce qui se présente aux urgences. Ok, je prends un bouquin. J'arrive à l'école, Ulysse est blanc comme un linge. Il s'est fait peur en voyant sa main remplie du sang de se tête. Marika part avec Avril et Pierre, lundi c'est jour de la boxe. Ils y a deux françaises, deux sandrine, environ 45 ans toutes les deux, qui sont l'équivalent des Atsem aux petits lascards. Elles font la moue quand je fais part de ma volonté d'aller à l'hospital public et me conseille un hopital semi public, pas loin. Allez ne mégotons pas, pour une fois que je suis avec mon garçon toute seule, autant que cela soit une bonne expérience. Direction donc, le Canossa Hospital. On trouve par miracle un taxi qui nous prend presque au sortir de l'école et comprend où l'on va. En 10 minutes, on se retrouve devant le guichet du service d'urgence qui était en fait du "semi urgency". Il ne faut visiblement pas avoir un bras arraché. On s'enregistre, 300 HK dollars. On pèse Ulysse, pas clair pourquoi (je verrai l'acte tarifé 150 dollars sur la facture). Une infirmière nettoie la plaie et nous demande d'attendre un médecin. On est 2eme sur la liste d'attente. Le médecin ausculte bien Ulysse à la recherche d'autres chocs sur la tête et le corps. Il me dit que la plaie étant trop proche de l'oeil la colle n'est pas envisageable. Deux possibilités des strips ou des points. Il ne recommande pas les points car la plaie n'est pas si profonde mais c'est possible, il faut juste appeler le chirurgien. Hum... chirurgien, ca veut dire attente et une tarification à l'acte. On m'a depuis parlé de 1000 HKD par point à la pose comme à l'enlevage. Ulysse s'étant remis à me dire qu'il voulait rentrer, qu'il ne voulait pas avoir mal... C'est okay pour les strips. C'est à ce moment que l'expérience est différente de la France. On ressort du bureau du médecin, l'infirmière vient avec un papier qui me donne le coût détaillé de l'acte de la pose de strips et des strips eux même que je vais avoir pour les changer à la maison si besoin. Un total de 1000 HKD. C'est ok, je re-rentre dans le bureau du médecin qui pose les strips. Je passe à la pharmacie et à la caisse pour régler et obtenir les strips de rechange. On est rentré en taxi et on est arrivé avant le retour de Marika et des deux autres enfants. Plus de peur que de mal et c'est tant mieux. Pour clore ce billet, on a enlevé les strips hier. Il va avoir un cicatrice, ce ne sera que la 4ème sur sa petite tête. S'il pouvait attendre qu'on soit parti de Hong Kong pour nous faire la suite, je suis preneuse.
Depuis je me suis renseignée auprès de la MGEN, qui reste mon centre de sécu même à l'étranger, pour le remboursement. La réponse est fascinante, il faut envoyer la feuille de sécu (oui la marron écrite en francais) signé par le médecin et l'hôpital par voie postale. C'est pas gagné il va falloir que je retourne à l'hôpital donc!!! Ce week end le supermarché où je vais pour acheter les produits occidentaux comme la pâte feuilletée ou les lardons était rempli de cagettes de fruits à offrir. Un ou deux kilos de cerises ou fraises joliment décorées. La plupart venant du Japon. Evidemment ce n'est pas la saison et le salaire japonais n'était pas négligeable je m'attendais à ce que cela soit un peu cher. Surtout si ce sont des cadeaux, l'objectif est souvent de montrer qu'on a les moyens plus que d'offrir un truc utile. Bref, je m'approche et j'hallucine. Les 18 fraises, pas tellement mures il semble, sont vendues quand même 40 euros. Ca fait quand meme 2 euros la fraise. Pour les fraises ci dessus qui ont l'air un peu plus mures, je n'ai pas compté combien il y en avait exactement. Moins de 20 en tout cas. La boite est vendue 120 euros (à la louche). Ca m'a un peu sonné. Du coup les 2 kilos de cerises (en provenance de Tasmanie) à 60 euros, c'est presque donné. A cette occasion j'ai regardé le prix du durian, le fruit qui sent mauvais et qui est souvent interdit dans les hotels en raison de son odeur. Je n'ai pas été déçue. Le fruit entier coutant 70/75 euros, on peut en acheter un petit bout: 40 euros pour 350 grammes. Je ne sais pas quelle est la morale de cette histoire. J'ai croisé plusieurs personnes avec plusieurs boites de fraises dans leurs caddies. C'est peut-être un peu comme les chocolats de noël. C'est cher surtout à la période où tout le monde "doit" en acheter. Mais quand même !
Avis aux amis qui auraient envie de me faire un cadeau, trouvez autre chose pour le même prix ou donnez les sous directement. Ce jour là j'ai acheté des grosses mangues, elles coutaient moins de 2 euros l'une. Mais ça ne rentre pas dans les "fruits" à acheter en cette saison visiblement. Il fait froid, c'est le panneau en bas de la résidence qui nous le dit. C'est un peu exagéré car il faisait ce jour là 13 degrés. La température est tombée à 19 degrés dans les chambres des enfants exposées au nord alors on a sorti le chauffage acheté en arrivant. Un bon radiateur électrique à bain d'huile sur roulette. J'en ai un second si comme l'année dernière il ne fait pas juste "cold" mais "polar cold" (moins de 10 degrés). Ca n'était pas arrivé depuis 60 ans et l'année dernière l'école avait même fermé. Bref, c'est la période la plus froide de l'année. On a obligé les enfants à mettre un blouson. Mais ils ne l'ont pas gardé longtemps.
Le temps pendant les 4 jours des congès du Chinese New Year a été assez pourri. Le brouillard nous a découragé d'aller au Peak alors que j'avais motivé les enfants sur le thème de la randonnée urbaine. Du coup alors qu'il faisait gris et humide, on est parti à Stanley. C'est un microcosme d'expats, à la pointe sud de l'île de Hong Kong. Les logements sont aussi chers qu'en plein centre mais tandis que monsieur va travailler emmené par son chauffeur, madame et les enfants peuvent profiter d'une vie au bord de la mer. Ecole montessori, ateliers couture et peinture, restaurants au bord de l'eau et club de voile. On y voit des énormes chiens, genre patou. Au prix de l'immobilier et de la viande, c'est la preuve que l'on n'est pas n'importe où. On n'a pas été déçu. Il est vrai qu'il y a toujours quelque chose qui s'y passe pour les enfants et que la perspective de flâner sur la jetée avec un café starbucks à la main n'est pas pour déplaire aux grands non plus. On a donc fait des bulles, regarder la parade des lions, admirer les performances de saltimbanques et musiciens de rue A Stanley, le vendeur de cane à bulles nous incitait à ramener l'étui une fois vide pour la préservation de l'environnement. Impossible de passer à côté de la danse du lion (on pensait que c'était un dragon mais non c'est un lion). Il y a en a organisée un peu partout dans la ville. On en avait même une par la résidence. On est tombé dessus en sortant dimanche matin. Deux lions qui suivent un rituel de 1-naitre en se faisant peindre sur le front 2-danser et manger de la salade percher en haut d'une grande canne 3-faire des cabrioles plus ou moins impressionnantes et 4-se faire prendre en photos avec les "patrons" (i.e. ceux qui donnent une enveloppe rouge). On a même réussi à récupérer un des coqs en peluche que l'un des dragons a jeté dans la foule. Je dois avoué que c'est moi qui l'ai attrapé in extremis avant qu'il ne soit pris par un gamin chinois. Une énième peluche pour Avril donc. Ce jour là le coq était en binôme avec Mickey.
Ulysse lui n'avait d'yeux que pour les confettis tombés sur place qu'il a collectés consciencieusement. |
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